Coupe Davis 2008

Les Bleus en quarts de finale

Arnaud Clément et Mickaël Llodra ont permis à la France de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe Davis en battant difficilement en cinq sets la paire roumaine composée de Florin Mergea et Horia Tecau (6-3, 6-4, 6-7, 3-6, 6-2), samedi à Sibiu (Roumanie). Vendredi, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga avaient remporté les deux premiers simples face à Victor Hanescu et Andrei Pavel. Rendez-vous maintenant en avril avec un quart de finale face aux Etats-Unis, faciles vainqueurs de l'Autriche.

Argentins et Tchèques qualifiés

Les Argentins n'ont pas perdu de temps contre l'Angleterre pour le compte du 1er tour de la Coupe Davis. Après les victoires en simple de Calleri et Nalbandian, la paire formée par ce dernier et Acasuso, a obtenu le troisième point nécessaire pour se retrouver au prochain tour, en battant ce samedi, à l'occasion du double, le duo anglais Hutchins-Murray (6-2, 7-6, 6-0). Même son de cloche dans le camp tchèque, contre la Belgique, où Berdych et Stepanek se sont imposés contre Vliegen et Rochus (6-7, 7-6, 7-5, 5-7, 6-4), permettant à leur pays de surclasser les Belges en trois rencontres.

Djokovic abdique

La Russie a éliminé la Serbie 3-1 au premier tour de la Coupe Davis. Novak Djokovic, forfait vendredi mais victorieux en double samedi, a abandonné avant le début du quatrième set de son match face à Nikolay Davydenko. Il menait deux sets à rien, avec un break d'avance avant de céder le 3e set.

Vendredi :
Mikhail Youzhny (RUS) bat Nenad Zimonjic (SRB) 2-6, 6-3, 6-2, 6-4
Nikolay Davydenko (RUS) bat Viktor Troicki (SRB) 6-1, 1-6, 6-3, 1-6, 6-2

Samedi :
Novak Djokovic/Nenad Zimonjic (SRB) battent Mikhail Youzhny/Dmitry Tursunov (RUS) 6-3, 7-6 (8/6), 7-6 (7/5)

Dimanche :
Nikolay Davydenko (RUS) bat Novak Djokovic (SRB) 6-3, 6-4, 4-6, abandon

Djokovic hospitalisé

Victime de symptômes grippaux vendredi, Novak Djokovic avait déclaré forfait pour le premier simple. Le Serbe a ensuite décidé de jouer le double samedi. Dimanche, il a été hospitalisé après avoir abandonné à la fin du troisième set, face à Nikolay Davydenko (6-4, 6-3, 4-6).


Llodra bat Pavel

Coupe Davis, Roumanie-France 0-4. Michaël Llodra (FRA) bat Andrei Pavel (ROU) 7-6 (7/5), 7-6 (9/7).

Et de 5, grâce à Arnaud Clément

Après Michaël Llodra un peu plus tôt dans la journée, Arnaud Clément a lui aussi remporté dimanche son match en simple, face Horia Tecau (7-6 2-6 6-4), concluant ainsi le week-end sans faute de l'équipe de France face à la Roumanie.

La Suède en quarts

La Suède s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe Davis en battant Israël 3-2, dimanche, au premier tour de Coupe Davis grâce à la victoire de Jonas Bjorkman sur Harel Lévy (0-6, 6-4, 6-3, 7-6) lors du dernier simple.

Tsonga forfait

En raison d'une blessure au genou droit, Jo-Wilfried Tsonga a été contraint de déclarer forfait pour le quart de finale de Coupe Davis Etats-Unis - France, qui se disputera à Winston Salem, ce week-end (11-13 avril). Le Tricolore a ressenti une douleur lors du quart de finale de double qu'il a disputé mercredi dernier à Miami aux côtés de Richard Gasquet, précise un communiqué de la Fédération française de tennis (FFT). Cette douleur s'est réveillée cette semaine, lors d'un entraînement avec l'équipe de France. Un bilan IRM (imagerie par résonance magnétique) réalisé à Winston Salem a montré une inflammation du ménisque interne.

Conséquences probables : Mathieu en simple, Clément en double

Le médecin de l'équipe de France de Coupe Davis, Bernard Montalvan, a indiqué que Jo-Wilfried Tsonga serait contraint au repos pour une durée de huit jours. Le Manceau, qui avait dû jouer à Indian Wells et à Miami avec une attelle à un doigt, rentre en France dès ce mercredi et passera un nouveau bilan clinique dans une semaine, le 16 avril, à Paris. Arnaud Clément, qui avait été retenu par Guy Forget en tant que cinquième joueur pour cette rencontre, remplace donc Jo-Wilfried Tsonga aux côtés de Richard Gasquet, Paul-Henri Mathieu et Michaël Llodra, pour affronter les Etats-Unis. Selon toute vraisemblance, l'Aixois devrait faire équipe avec Llodra en double tandis que les simples devraient être disputés par Gasquet et Mathieu, redevenu n°2 français depuis lundi (12e mondial). Le tirage au sort des matches a lieu jeudi (18h00 heure française).

Llodra en simple

Michael Llodra débutera en simple pour l'équipe de France en raison de l'état de santé de Richard Gasquet, affaibli par une tendinite à un genou et une ampoule à une main, et Jo-Wilfried Tsonga, forfait. Il affrontera d'entrée (vendredi à 13h00 heure locale, 19h00 en France) Andy Roddick pour le premier match du quart de finale de Coupe Davis.

Le deuxième simple opposera Paul-Henri Mathieu à James Blake. Samedi, Llodra disputera le double avec Arnaud Clément contre les frères Blake. Le capitaine Guy Forget a encore la possibilité de modifier la composition de son équipe jusqu'à une heure avant le début des matches.

une équipe francaise tres interessante lol

Tu te couches bien tard mon cher reglisse Dommage que Tsonga soit forfait, mais je pense que sur une surface ultra-rapide Llodra vaut mieux que Gasquet, d'autant que Gasquet est toujours blessé et peu fiable à mon avis. Ce ne sera pas facile contre les bourrins américains, mais bon pourquoi pas...ya de la qualité aussi chez nous quand même

La France est déjà menée 2-0 après la 1° journée contre les USA, après la défaite de Llodra contre Roddick 6-4 7-6 7-6, et celle de Mathieu contre Blake 7-6 6-7 6-3 3-6 7-5, malgré 2 balles de match pour Mathieu dans le 5° set...

mais forget y croit dur comme fer c est ca le mieux ca risque de se finir pour le double

La France revient à 2-1

La France s'est replacée dans la course dans le quart de finale de Coupe Davis qui l'oppose aux Etats-Unis à Winston-Salem, en Caroline du Nord. Samedi, Michaël Llodra et Arnaud Clément ont remporté le point du double en dominant les numéro 1 mondiaux de la spécialité Bob et Mike Bryan (6-7[7], 7-5, 6-3, 6-4). La France revient ainsi à 2-1, avant les deux simples de dimanche.

Et maintenant...

Et maintenant que va-t-il faire de tous ces joueurs qui ne l'indiffèrent pas ? Guy Forget possède plusieurs options pour les deux derniers simples qui se disputeront dimanche à partir de 19 heures (HF). Mathieu-Llodra, Gasquet-Llodra ou Mathieu-Gasquet ? L'incertitude plane sur l'entrée de Richard Gasquet. Diminué par une ampoule à la main et touché au genou, le numéro 10 mondial pourrait retrouver sa place. Mais quelle place ? Celle de Paul-Henri Mathieu pour affronter Andy Roddick lors du premier match ? Sa victoire à Wimbledon contre Andy Roddick et celles contre James Blake plaident en sa faveur, mais son état de forme et son implication laissent s'insinuer le doute. Son talent peut évidemment mettre tout le monde d'accord.

«Richard n'est pas dans sa meilleure forme aujourd'hui. Maintenant une équipe, c'est quatre bonhommes et chacun contribue à un moment donné, à apporter sa pierre à l'édifice. Même si Richard n'est pas à 100%, je fais partie de ceux qui pensent que c'est dans ses cordes, plaide Guy Forget. Je ne vais même pas parler de son talent, tout le monde le connaît. Aujourd'hui, il a du métier, il a de l'expérience, il est capable d'élever son niveau de jeu et de rivaliser avec des joueurs comme Blake ou Roddick sur un match.» Mais le capitaine qui est allé taper des balles avec son numéro 1 après le double, préfère jouer l'intox jusqu'au bout. Samedi soir, il assure que son choix est fait à 75% mais qu'il doit discuter avec ses joueurs. Quand le nom de Richard Gasquet arrive, il botte en touche à mi-chemin entre la boutade et le sérieux : «Ce n'est pas impossible. En tout cas, ses raquettes sont prêtes et il s'attend à jouer, mais je ne vous dirais pas quel match.»

Le suspense jusqu'au bout

Mais l'envie revient comme un boomerang. Les difficultés physiques de Richard Gasquet et son manque de confiance actuel ont-ils atteint son moral ? Le numéro 1 tricolore est apparu bien éteint durant les matches de ses copains. Mais il n'a jamais été bien expansif et c'est sur le terrain qu'on lui demande de s'exprimer. Alors le dilemme reste entier. « On ne peut pas dire à un joueur tu vas jouer tel match. Fais ci, fais ça... Il faut que le joueur le sente, le match, il faut qu'il le respire, il faut qu'il ait envie d'y aller, il faut que les schémas tactiques à préparer lui plaisent, il faut qu'il ait l'appétit d'en découdre avec l'adversaire, égrène le capitaine de l'équipe de France. Même s'il a tout cela, il n'est pas sûr de gagner. Ce qui est sûr, c'est que s'il y va à reculons en disant « je ne sais pas », on va au devant de la catastrophe. Mes choix, c'est une chose, mais j'ai besoin du consentement et de l'approbation de celui qui va aller au combat.»

Le combat, Paul-Henri Mathieu connaît et il en a vécu un terrible contre James Blake. Très affecté par sa défaite après avoir obtenu deux balles de match, le Strasbourgeois a soif de revanche. Mais sa fraîcheur physique peut poser question. «Il avait des courbatures, mais c'est un superbe athlète, il est bien préparé et je sais qu'il est capable d'enchaîner deux matches», assure Guy Forget qui ne veut pas lâcher un indice et qui souhaite «garder le suspense jusqu'au bout», soit une heure avant le début de la première rencontre. Et les joueurs ne sont pas plus loquaces. Après sa magnifique victoire en double avec Arnaud Clément, Michaël Llodra lance avec un sourire malicieux : «Je me sens très bien physiquement. Vendredi j'ai fait trois sets, j'avais un peu de courbatures aux fesses en raison de la surface, c'est normal. Aujourd'hui (samedi) quand on gagne ce genre de match-là, on récupère beaucoup plus facilement que quand on perd. Je suis prêt à jouer demain (dimanche) s'il le faut. On fera un débriefing ce soir (samedi), chacun donnera son point de vue. Je suis prêt à aller sur le court si Guy fait appel à moi, mais on a une équipe tellement forte qu'à un moment donné, on peut changer un ou deux joueurs. » Une chose est sûre, Andy Roddick sera bien là sur le court du Coliseum de Winston-Salem pour le premier match. S'il joue au même niveau que vendredi, son adversaire n'aura pas le choix. Il faudra qu'il soit exceptionnel.

Les Bleus éliminés

La France ne disputera pas les demi-finales de la Coupe Davis. Paul-Henri Mathieu n'a en effet rien pu faire, dimanche à Winston Salem, face à l'Américain Andy Roddick, qui s'est imposé en trois manches (6-2, 6-3, 6-2). Les Etats-Unis mènent ainsi 3-1 dans ce match et retrouveront donc l'Espagne pour une place en finale.

Une demie Russie-Argentine

La Russie est le deuxième pays qualifié, dimanche pour les demi-finales, après l'Espagne samedi. Les Russes ont été ensuite rejoints par les Argentins, qui ont écarté la Suède grâce au point décisif conquis par David Nalbandian.

Russie - République tchèque : 3-2

Le forfait de Tomas Berdych, opposé à Nikolay Davydenko dimanche à Moscou (6-3, 2-6, 6-7, 6-3, 1-2 ab.), a scellé la victoire russe face aux Tchèques. Berdych s'est violemment tordu la cheville, en tombant alors qu'il effectuait un coup droit, dans la cinquième manche alors qu'il menait 2-1, et n'a pas pu reprendre la partie. Le coup est dur pour les Tchèques qui, du coup, perdent une rencontre où ils avaient encore toutes leurs chances, mais il l'est bien plus encore pour Berdych, qui commençait à revenir cette saison à son tout meilleur niveau après sa demi-finale à Miami. «Je sentais vraiment que j'avais une chance aujourd'hui, mais là je ne pouvais même plus marcher. Là, si je bouge ma jambe, j'ai vraiment très mal» a confié Berdych. Dans le denrier simple, Lukas Dlouhy a dominé Marat Safin (6-3, 6-3), qui avait fait le principal pour lui vendredi en dominant Berdych en cinq manches.

L'équipe de Chamil Tarpichtchev, finaliste l'an passé face aux Etats-Unis remporte donc la rencontre 3-2 et rejoint les demi-finales où elle affrontera soit l'Argentine, soit la Suède. C'est la deuxième fois cette saison que les joueurs de l'Est se qualifient pour le tour suivant en bénéficiant d'un forfait. Le Serbe Novak Djokovic, malade lors du premier tour en février, avait en effet jeté l'éponge et envoyé les partenaires de Davydenko en quarts. Les Russes n'ont plus été battus à domicile depuis décembre 1995 et y engrangent une 16e victoire d'affilée, un record.

Argentine - Suède : 3-1

Au bout de l'angoisse, dimanche, David Nalbandian a offert le point décisif aux Argentins, finalistes en 2006. Il a eu besoin de 4h09' de jeu et de cinq manches afin de dominer Robin Soderling (6-4, 1-6, 4-6, 6-4, 9-7), qui a frôlé l'exploit sur une surface, la terre battue, qui n'était pas partie pour le favoriser. En menant deux sets à un et en possédant un break d'avance dans le quatrième set, puis dans l'ultime manche, le Suédois a eu toutes les chances de l'emporter. Mais il a fini par plier face à Nalbandian, bien plus à l'aise que lui sur terre battue, qui n'avait pas le droit à l'erreur devant son public. L'Argentin, fébrile, a su ne pas lâcher bien que mené et ne s'est pas frustré non plus en manquant trois balles de match sur service adverse à 5-4 dans le set décisif. Les Argentins joueront désormais leur place en finale face aux Russes, qui les avaient privés du titre en 2006.

Ça fait polémique

« J'avais donné 90% de mon énergie le vendredi, je n'ai pas réussi à récupérer. Je suis déçu pour moi mais surtout pour l'équipe.» Cette défaite (6-2, 6-3, 6-2) en 1h37' de Paul-Henri Mathieu contre Andy Roddick donne le dernier point aux Américains qui rejoignent ainsi en demi-finales les Espagnols. Too good, le joueur US. La victoire est logique et le match n'a duré que quatre jeux, le temps du premier break à 2-1. La suite s'est avérée « un long chemin de croix » comme le déplore Guy Forget, très attristé pour PHM. Et ce calvaire débute vendredi avec ses deux balles de match ratées contre James Blake et se poursuit à son insu samedi soir à l'hôtel.

En une phrase prononcée entre deux portes avant le dernier, Guy Forget découvre le malaise de l'équipe de France : « Richard ne voulait pas jouer le premier simple. Vous lui demanderez pourquoi» Et l'attitude du numéro 1 tricolore revient comme un boomerang. Son absence d'implication sur le banc sauf pour envoyer des SMS, son absence pour célébrer l'exploit de Michaël Llodra et Arnaud Clément et son mal-être traîné sur le court du Coliseum laissent une impression aigre. Son ampoule à la main et sa douleur au genou peuvent-elles expliquer cette attitude ? Pas vraiment. Ses résultats très moyens en début de saison l'ont-ils plongé dans un doute si profond que son moral est en berne ? Probable.

Quand on voit Paul-Henri Mathieu aller sur le court malgré des courbatures pour se retrouver étrillé par Andy Roddick. Quand on voit Michaël Llodra et Arnaud Clément se "déchirer" pour garder en vie leur équipe. Quand on voit Guy Forget tenter de motiver Richard Gasquet. Une colère sourde peut poindre. Toujours très correct, Paul-Henri Mathieu ne veut «rien dire de mal sur Ritchie, ce n'est pas (s)on truc». Mais le Strasbourgeois qui a appris le bon vouloir de son coéquipier juste après sa défaite aujourd'hui, souhaite des explications : «Je vais lui demander mais j'espère qu'il va venir me voir pour m'expliquer. J'espère qu'il va venir nous expliquer.» Il ne veut pas polémiquer Paulo, mais c'est difficile à avaler : «Non, je n'ai pas à lui en vouloir. Il prend ses décisions, je prends les miennes. Peut-être oui, s'il a dit cela à Guy, je voudrais bien qu'il vienne me dire pourquoi en deuxième et pas en premier ? C'est comme si j'étais un peu fatigué, on m'envoie à l'abattoir et lui n'y va pas. Mais peut-être qu'il se sent mieux contre Blake que contre Roddick. Mais si on est prêt pour jouer un match, on est prêt pour jouer tous les matches. Je pensais être prêt aussi, ce n'est pas à cause de cela. Tous les matches sont difficiles.» Un chic type ne méritait pas un week-end cauchemardesque. Et les leçons n'ont pas été données à celui qu'on croit.

La polémique fait pschitt

Et deux heures après la défaite de Paul-Henri Mathieu contre Andy Roddick, la polémique a fait pschitt... Le discours à chaud sur la décision de Richard Gasquet de ne jouer que le cinquième match est devenu un choix du capitaine en fonction de l'état de forme de son joueur. Ce n'était pas un refus mais un souhait. Dans ce contexte, la sémantique prend toute son importance... «Richard ne souhaitait pas jouer contre Andy Roddick et Paulo souhaitait y aller. A partir de là, j'ai fait mon choix et je l'assume. Maintenant est-ce que Richard aurait battu Roddick ? Peut-être pas. Est-ce qu'il aurait fait mieux que Paul-Henri ? Aujourd'hui, avec du recul, je le pense. Après un match, c'est toujours facile. Est-ce que oui, est-ce que non ?», plaide Guy Forget qui préfère visiblement apaiser une situation abracadabrantesque. Une fois la défaite consommée, le grand frère prend le pas sur le capitaine : «Je ne suis pas là pour accuser ou enfoncer tel ou tel joueur de ne pas avoir joué ou mal joué. Un joueur va sur le terrain et fait son maximum. Tous les gars ont fait le maximum sur le terrain. On a perdu, on est déçu. Ce n'est pas la peine de rendre le jeu plus compliqué face à une équipe qui est plus forte que nous, qui est tenante du titre. Les raisons du pourquoi et essayer de s'acharner sur un joueur pour telle ou telle raison, je n'ai pas envie de le faire et ce n'est pas cela qui va nous rendre la victoire et arranger les choses.»

Mieux qu'une campagne électorale, le capitaine soutient son parti ou plutôt son équipe... Son credo a toujours tourné autour de la cohésion, de la solidarité et de l'esprit d'équipe et il ne se dénie pas. « Je n'irai jamais mettre un joueur qui n'a pas envie d'aller sur le terrain», avait asséné Guy Forget après la victoire en double samedi soir. Le capitaine a donc été fidèle à ses convictions et n'a pas fait jouer Richard Gasquet contre son gré. Dimanche, il explique que «Richard ne (lui) donnait pas toutes les garanties pour jouer le match contre Roddick». Dans cet imbroglio, Richard Gasquet donne sa version : « Hier soir (samedi soir), j'ai dit à Guy : "J'estime que Paulo est mieux que moi s'il est prêt à aller jouer Roddick. Parlez-en, il va jouer Roddick. Il n'y a pas eu d'autres choses. J'imagine que Paulo s'estimait prêt à battre Roddick sinon il ne serait pas allé sur le court. Il est assez grand pour dire : "je ne vais pas sur le court". Je n'ai pas joué vendredi, jouer contre Roddick sur un premier match, ce n'est pas évident en étant blessé. Je fais un gros effort pour jouer à 2-2 et j'étais très loin d'avoir gagné. Mais sur trois sets, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Je n'ai pas dit que je n'avais pas envie, je pensais que Paulo était mieux. »

Gasquet : «C'est vrai que je me sens mal»

La nuance serait passée presque inaperçue si l'attitude de Richard Gasquet durant toute la rencontre avait été différente. Distant comme détaché par l'événement, le numéro un français a passé beaucoup de temps à envoyer des SMS sur le banc pendant les matches de ses coéquipiers. Pas vraiment l'attitude d'un leader, même remplaçant. Mais il a 22 ans et son explication met en lumière son âge : «J'ai Jo (Tsonga), Mahut, Santoro, Deblicker, mes parents, cela m'arrive d'écrire quelques textos. Si Paul-Henri ou un autre le fait, cela ne me gênera pas plus que ça. Cela se passe sur le court. Si le mec perd parce que j'ai envoyé un texto, c'est quand même grave. Cela fait longtemps qu'on est parti, plus de cinq semaines, j'ai quelques amis, j'ai tout le tennis français sur le Blackberry, je reçois quelques textos, cela m'amuse d'en envoyer quelques-uns.» Son absence sur le terrain pour célébrer la victoire d'Arnaud Clément et Michaël Llodra a fait également désordre. Est-ce une petite crise ou simplement la face visible d'un mal-être ? «C'est vrai que je me sens mal, c'est normal. C'est clair que je ne me sens pas bien le vendredi quand ce sont les mecs qui jouent et que je suis sur le banc, c'est dur. J'avais envie, j'avais ce dimanche en tête. Quand ils ont gagné le double, j'ai réfléchi à qu'elle était la meilleure solution pour demain (dimanche). On en a parlé avec Guy. Si Paulo n'avait pas été prêt à aller sur le court, il restait Clément, Llodra et moi, mais je n'ai jamais eu vent que Paulo n'était pas prêt à aller sur le court. »

Alors pourquoi avoir accepté de jouer le cinquième match contre James Blake qui pouvait être décisif ? Comme le dit Andy Roddick, «si tu es en forme pour jouer un cinquième match, tu es en forme pour jouer deux heures plus tôt»... Trop logique pour être français... Et ce n'est pas l'avis de Richard Gasquet : «Je vais envoyer Mika, je vais lui dire vas-y, échauffe-toi, va sur le court ! Je ne vais pas lui dire : "je suis blessé, vas-y". Il vient de se taper trois sets hier (quatre en réalité). Non, j'y vais. J'ai quand même mal au genou. A 2-2, j'étais quand même prêt à faire un bel effort pour un match qui était beau à jouer.» C'est parfois dur de grandir... Comme souvent, la Coupe Davis fait les hommes au-delà du simple joueur. Andy Roddick l'a prouvé.