Ce sera Russie-Etats-Unis
La Russie, tenante du titre, s'est qualifiée, à Moscou sur terre battue, pour la finale de la Coupe Davis grâce au point décisif apporté par Igor Andreev face à Philipp Kohlschreiber (6-3, 3-6, 6-0, 6-3). Les Russes tenteront désormais de remporter la coupe pour la deuxième fois de rang face aux Etats-Unis, qui ont dominé la Suède à Göteborg sur surface rapide.
Menés 2-1 au terme du double par l'Allemagne, les Russes ont semblé bien mal partis dans cette rencontre dont ils étaient les grands favoris. Vendredi, la défaite de Davydenko face à Kohlschreiber a été le premier mauvais signal, avant que la défaite en double ne les place dos au mur. Mais, chez eux, les joueurs de Tchamil Tarpichtchev, ont su se reprendre. Ils sont dans un premier temps revenus à deux points partout grâce à la victoire de Mikhail Youzhny, remplaçant de Nikolaï Davydenko, sur Philipp Petzschner, aligné à la place de Tommy Haas, en quatre manches (6-4, 6-4, 3-6, 6-3). Youzhny, 17e joueur mondial, n'a pas semblé si serein que ça mais a assuré le principal.
Dans le match décisif, Igor Andreev, facile vendredi contre Haas et quart de finaliste à Roland-Garros, a fini par prendre le meilleur sur Philipp Kohlschreiber. Très tendu mais poussé par le public et par ses coéquipiers (dont Marat Safin dans les tribunes), Andreev a su démolir le jeu solide de l'Allemand grâce à son énorme lift de coup droit, surtout joué décroisé. Tarpichtchev pouvait sourire, il est toujours en course pour le doublé après la victoire des joueuses russes en Fed Cup.
Roddick envoie les Etats-Unis en finale
Dans l'autre demi-finale, les choses semblaient pliées après la victoire des frères Bryan dans le double de samedi. Andy Roddick (Photo Reuters) l'a confirmé dimanche dans le premier simple. La tâche lui a en plus été facilitée par le remplacement de Thomas Johansson, malade, par Jonas Björkman. Johansson, brillant vainqueur de James Blake vendredi, aurait certainement donné plus de mal à Roddick. Björkman n'a pas démérité mais s'est incliné (6-2, 7-6[3], 6-4) sur une surface rapide convenant à merveille à l'Américain.
Roddick, transcendé par cette épreuve qui lui tient à coeur, a été particulièrement impressionnant, ne perdant pas une seule fois sa mise en jeu depuis le premier jour. Dans le dernier match, sans enjeu et joué en deux sets, James Blake a dominé Simon Aspelin (6-1, 6-3).
Les Etats-Unis, qui n'ont plus remporté la Coupe Davis depuis 1995, auront une équipe idéale à proposer face aux Russes, avec l'avantage de recevoir, du 30 novembre au 2 décembre. Mais les Russes ont déjà su trouver la clé la saison dernière quand ils les avaient éliminés en demi-finale et leur réservoir paraît plus étoffé.