Circuit ATP 2008

Estoril - Serra expéditif

Les deux Français engagés vendredi en quarts de finale à Estoril n'avaient pas exactement le même défi à relever. Florent Serra (101e) était opposé à l'Italien Flavio Cipolla, classé 26 places derrière lui à l'ATP, tandis que Marc Gicquel se mesurait au récent vainqueur du Masters Series de Miami et numéro 4 mondial, Nikolay Davydenko. Et la logique a été respectée. Serra s'est imposé sans coup férir, en deux sets secs (6-1, 6-1) et un peu plus d'une heure de jeu (1h02'). Et Gicquel, malgré une belle résistance, a dû baisser pavillon après deux heures et demie de jeu et trois sets accrochés (6-4, 5-7, 6-3). Si Davydenko a su serrer le jeu au bon moment, Serra pourrait avoir une carte à jouer contre lui, samedi, en demi-finales.

Dans l'autre partie de tableau, le numéro 1 mondial Roger Federer n'a guère connu de difficultés pour maîtriser (6-4, 6-1) le Portugais Frederico Gil et une météo capricieuse. Face au héros local, qui avait terminé son huitième de finale dans la matinée, le Suisse a fait parler son expérience pour sortir gagnant d'un duel interrompu à deux reprises par la pluie. Breaké d'entrée en début de deuxième set, Federer a alors enchaîné cinq jeux d'affilée au retour des vestiaires pour remporter la rencontre et se qualifier pour le dernier carré. L'homme aux 12 titres du Grand Chelem partira évidemment archi-favori de sa demi-finale, face à l'Allemand Denis Gremelmayr (104e), qui a battu le Tchèque Jiri Vanek en trois sets (6-2, 3-6, 6-2).

Estoril - Federer au diesel

Le numéro un mondial, Roger Federer (Photo Reuters), s'est fait des frayeurs samedi en demi-finales du tournoi d'Estoril. Opposé au modeste allemand Denis Gremelmayr, 104e au classement ATP, le Suisse a concédé la première manche avant de remporter les deux suivantes (2-6, 7-5, 6-1) et se qualifier ainsi pour la première finale de sa saison. En finale, il sera opposé au Russe Nikolaï Davydenko (n°2), qui n'a pas raté l'occasion face au Français Florent Serra.

Roger Federer a souffert pour se qualifier et a dû lutter trois sets face au gaucher allemand Gremelmayr. Mené un set à rien, le Suisse a de nouveau calé en menant 5-3 dans la deuxième manche. Rejoint à 5-5, le n°1 mondial a ensuite su trouver la clé pour empocher ce set et dérouler son jeu dans la manche décisive, coupant dans les fautes et acceptant enfin les longs échanges de fond de court. «Je pense que Denis a joué un match fantastique», a expliqué Federer, avant d'ironiser sur son statut. «J'ai lu des articles selon lesquels j'avais lutté hier (vendredi) alors que je n'avais perdu que cinq jeux. (...) Mais j'ai l'habitude. C'est toujours une plus grosse nouvelle quand je perds que quand je gagne. Je suppose que c'est plutôt un problème agréable à avoir.»

Malmené par le 104e joueur mondial, Federer s'en est sorti grâce à son service, sur lequel il a remporté 21 des 27 points disputés dans la deuxième manche et grâce auquel il a signé 10 aces. Le Suisse sera opposé en finale au Russe Nikolay Davydenko (n°2). Ce dernier a largement dominé son sujet face à Florent Serra et s'est imposé en deux manches (6-2, 6-2) et 1h11' de jeu.

Valence - Ferrer arrache la victoire

Tête de série n°1 du tournoi, l'Espagnol David Ferrer a remporté dimanche son premier titre de la saison, à Valence, en dominant en finale son compatriote et double tenant du titre, Nicolas Almagro, en trois manches (4-6, 6-2, 7-6[2]) et 2h05' de jeu.


Estoril - Federer sans combattre

La douzième rencontre entre Roger Federer et Nikolay Davydenko s'est soldée comme les onze autres, sur une victoire du numéro un mondial. Mais le Suisse a bénéficié de l'abandon de son adversaire dans le second set pour gagner le titre pour sa première participation à Estoril.

La première manche fut pourtant très accrochée, et fut surtout le théâtre d'un tennis de très haut niveau entre le premier et le quatrième joueur mondial. Mieux entré dans la rencontre, le Suisse a réussi à se procurer cinq balles de break sur les trois premiers jeux de service du Russe, ùais sans concrétiser. La rencontre s'est ensuite, et Davydenko a commencé à lacher ses coups, ce qui a gêné son adversaire. Il a même eux deux balles de set, à 5-4 puis à 6-5, mis Federer a repoussé le danger à chaque fois. Le jeu décisif fut à l'image du premet set, serré. Le numéro un mondial a pourtant mené rapidement 5-1, mais Davydenko a sortie quemlques coups droits de grande classe pour recoller à 5-5. Federer a alors répliqué avec un passing croisé incroyable, qui est venu mourir dans le coin du terrain, avant de conclure au service pour empocher la première manche.

Davydenko a été visiblement touché par ce coup du sort, au propre comme au figuré. Après dix minutes d'interruption où il est parti se faire soigner au vestiaire pour un mal inconnu, il est revenu sur le court mort de faim, et a réalisé d'entrée le premier break de la rencontre. Mais, à la surprise générale, le Russe a décidé de déclarer forfait après la troisième jeu, et offre donc au Suisse son premier titre de la saison, le 54e de sa carrière.

MS Monte-Carlo - L'hécatombe

La première journée du Masters Series de Monte-Carlo a tourné à l'hécatombe côté tricolore, avec les défaites des quatre Français en lice. Dernier éliminé de l'après-midi, Paul-Henri Mathieu, tête de série n°9 du tournoi, a subi la loi du Serbe Janko Tipsarevic en trois sets (6-4, 2-6, 6-3). Plus tôt dans la journée, Fabrice Santoro, le avait été surpris par un qualifié, le Belge Kristof Vliegen (7-6 [4], 6-1). Michaël Llodra (Photo Reuters) a ensuite perdu un match plus serré que ne l'indique le score (6-7 [5], 6-1, 6-1) face à l'Espagnol Juan Carlos Ferrero (n°13), ex-double vainqueur du tournoi. Enfin, Nicolas Mahut a été balayé par l'Italien Filippo Volandri (6-2, 6-3). Le dernier Français en lice aujourd'hui, Gaël Monfils, aura une mission délicate contre l'Espagnol Fernando Verdasco.

Pour son retour sur terre après ses deux défaites de Winston Salem, lors du quart de finale de Coupe Davis face aux États-Unis, Paul-Henri Mathieu n'a pas réussi à se défaire d'un Janko Tipsarevic accrocheur. Le 12e joueur mondial a dû céder à l'issue d'un match serré, où les deux joueurs ont alterné le moins et le bon tout au long des 2h19' de match. Le Français aura été en réalité beaucoup moins performant sur sa mise en jeu, concédant 8 balles de break contre seulement 2 à son adversaire. Le Serbe, récent quart de finaliste à Miami, réussit à conclure la rencontre dès sa première balle de match sur service adverse. À un peu plus d'un mois de Roland-Garros, la performance de Mathieu reste préoccupante.

La performance de Michaël Llodra fut elle plus contrastée. Très nerveux, auteur de jets de raquette et de plusieurs protestations auprès de l'arbitre, le Parisien a dit adieu d'emblée à son premier tournoi de l'année sur terre battue, une surface où il n'avait disputé que cinq matches l'an dernier. Mais, opposé à l'ancien vainqueur de Roland-Garros, Juan Carlos Ferrero, Llodra a eu sa chance. Dans la premier set, il a eu deux balles de break pour mener 5-3. Dans la troisième, après avoir cédé son service d'emblée, Llodra, qui a commis plus de doubles fautes (8) que d'aces (6) et cédé cinq fois son engagement, n'a pas converti une balle de débreak - l'une des neuf qu'il a obtenues dans cette partie - pour revenir à 2-2. Sa chance était passée.

Au deuxième tour, Ferrero pourrait affronter Marc Gicquel si celui-ci parvient à sortir le Finlandais Jarkko Nieminen. Attaquant peu à l'aise sur la terre battue (deux matches joués seulement l'an dernier sur cette surface), Nicolas Mahut a cédé logiquement contre Volandri, huitième de finaliste à Roland Garros en 2007. Tout comme Fabrice Santoro, qui ne s'est pas remis de la perte de la première manche au jeu décisif, et qui a été sorti en 1h41' par le qualifié belge Kristof Vliegen, qui retrouvera Richard Gasquet (n°7) au prochain tour.

Monfils à la fin

Dernier Français engagé lundi, Gaël Monfils a sauvé l'honneur du camp tricolore en dominant en deux manches (7-5, 6-4) l'Espagnol Fernando Verdasco au premier tour du Masters Series de Monte-Carlo. Plus tôt dans la journée, Fabrice Santoro, Michaël Llodra, Nicolas Mahut et Paul-Henri Mathieu avaient tous été sortis.

Barcelone - PHM en demi-finale

Paul-Henri Mathieu, tête de série numéro 1, s'est qualifié pour les demi-finales du tournoi de Munich aux dépens du Croate Marin Cilic, tête de série numéro 8.

P-H.Mathieu (FRA/N.1) bat M.Cilic (CRO/N.8) 6-2, 4-6, 6-3. Prochain adversaire: S.Bolelli

Rome - Gasquet, 1h et puis s'en va

La première journée du Masters Series de Rome n'a pas vraiment souri aux Tricolores. Sur les quatre Français en lice, seul Nicolas Mahut s'est qualifié pour le deuxième tour, après avoir difficilement battu le qualifié italien Thomas Fabbiano (6-7 [5], 6-4, 7-5). La plus grosse contre performance est pour Richard Gasquet, tête de série n°9, qui n'a pas existé contre un autre qualifié, le Péruvien Luis Horna (6-4, 6-1). Défaites également pour Michaël Llodra, qui a bataillé trois sets face à l'Américain Mardy Fish (7-5, 3-6, 7-6 [2]), et pour Fabrice Santoro, qui n'a pas résisté à l'Italien Andreas Seppi (6-4, 6-2).

Le tournoi n'aura duré qu'une petite heure pour Richard Gasquet. Mais aura-t-il vraiment commencé ? Approximatif dans ses frappes, auteur de 27 fautes directes (soit une toutes les deux minutes de match), le Biterrois, déjà éliminé au 2e tour à Monte-Carlo la semaine dernière, n'a pas offert une très grande résistance à Luis Horna. «C'est mon pire match, j'étais perdu (...) Aujourd'hui, n'importe qui dans le tableau aurait pu me battre. Je ne pouvais pas faire pire» a admis Gasquet après la rencontre.

Au-delà du tennis - souvent médiocre -, le Français a surtout fait preuve d'un manque de combativité flagrant. Preuve que le mental n'est pas encore là, un peu moins d'un mois après l'épisode malheureux de Winston-Salem en Coupe Davis. À partir du moment où Horna, 111e joueur mondial, lui a pris son service à 3-3 dans le premier set, Gasquet est rentré dans la peau de la victime expiatoire. La suite du match, où il encaissa 8 jeux et n'en marqua que 2, fut une longue litanie de coups manqués et de points offerts. Bon spécialiste de la terre battue, Horna n'en demandait pas tant. «Après avoir perdu le premier set, j'ai perdu confiance, j'ia eu gros sentiment de panique. Le 2e set, ça a été le vide intégral, plus rien ne s'est passé dans ma tête» a admis le Français.

Pourtant, tout n'avait pas si mal commencé pour Gasquet, solide sur son engagement et vainqueur de ses trois premiers jeux de service blancs, avec cinq aces à la clé. Mais une fois son service déréglé - deux doubles fautes sur le jeu du premier break à 3-3, 51% de premières balles au final -, Gasquet s'exposa au jeu solide de son adversaire, brillant par instants. Incapable de gagner des points sur son second service (38% contre 79% à Horna), Gasquet ne s'est pas procuré la moindre balle de break au cours de la rencontre. La tête basse, la raquette entre les jambes, le 9e joueur mondial, dépité, s'en alla serrer la main de son adversaire, avec nonchalance et sans grande conviction. À l'image de son match.

Rome - Mathieu est dehors

Après la claque reçue par Richard Gasquet, lundi, c'est Paul-Henri Mathieu qui a quitté prématurément le Masters Series de Rome. "PHM" s'est incliné mardi au premier tour face à Ivo Karlovic (7-6[4], 6-2) en un peu moins d'une heure et demie de jeu.

L'hécatombe continue. Ce n'est pas une correction, mais presque. Paul-Henri Mathieu a confirmé ses difficultés sur terre battue, et notamment à Rome (il n'a atteint le deuxième tour qu'une seule fois en désormais quatre participations). Le natif de Strasbourg a d'abord fait jeu égal avec Ivo Karlovic lors du premier set en parvenant à contrôler les services du Croate. La décision s'est donc faite au jeu décisif, où l'aisance du géant a fait pencher la balance. "PHM" a alors craqué. Coulé en relance, puis même dans l'échange, il a en plus été moins efficace sur sa mise en jeu (50% contre 64 auparavant). Mathieu a laissé à Karlovic deux opportunités de breaker, toutes converties, qui lui ont permis de tranquillement boucler la rencontre. Au prochain tour, il sera opposé à l'Italien Potito Starace, avec la perspective, pour le vainqueur, de se frotter à Roger Federer en huitièmes de finale.

Le Suisse, justement, n'a pas tremblé face à Guillermo Canas (6-3, 6-3), spécialiste de la terre battue, et surtout l'un des rares joueurs qui avait un bilan favorable face au n°1 mondial. Federer compte désormais trois victoires pour autant de défaites face à Canas. Autre spécialiste, mais cette fois qualifié pour le deuxième tour : Tommy Robredo, tranquille dominateur de Juan Ignacio Chela (6-4, 6-1). L'Espagnol sera l'adversaire de Nicolas Mahut pour une place en huitièmes de finale. Un stade de l'épreuve qu'Andy Roddick a atteint après avoir disposé de son compatriote Mardy Fish (6-1, 6-4). L'Américain attend désormais de connaître le nom de son adversaire, qui pourrait être Français : le vainqueur de Tsonga - Simon affrontera le vainqueur de Patience - Bolelli.

Nadal éliminé par Ferrero

Le triple tenant du titre, Rafael Nadal, a été sorti dès son entrée dans le Masters Series de Rome par son compatriote Juan Carlos Ferrero, vainqueur en deux sets (7-5, 6-1) et 1h54' de jeu.
Nadal n'a jamais été sorti sur terre battue avant la finale depuis 2005. Il était de plus invaincu à Rome, il a remporté le titre à chacune de ses 3 participations.

Ca m'étonne grave, et c'est de très bon augure pour le suspens à Roland

Nadal n'est pas invincible

Comme à Monte-Carlo et à Barcelone, Rafael Nadal était en lice à Rome pour remporter son quatrième titre consécutif. Mais l'espoir a tourné court. Le numéro 2 mondial a été sorti dès son entrée dans le tournoi par son compatriote Juan Carlos Ferrero, vainqueur en deux manches (7-5, 6-1) et 1h54' de jeu. Diminué par des entailles au pied - il se fit soigner en milieu de deuxième set -, le Majorquin a cédé physiquement face à Ferrero, qu'il avait dominé (6-4, 6-1) en huitièmes de finale lors du dernier tournoi de Monte-Carlo. «Je ne me sentais pas bien sur le court, a reconnu Nadal. Je ne pouvais pas transmettre de force à mes jambes donc je jouais souvent court pour m'économiser.»

Invaincu jusqu'ici sur la terre battue romaine, Nadal restait sur 17 victoires consécutives dans la capitale italienne et n'avait plus été éliminé au deuxième tour d'un tournoi depuis Stuttgart en 2003, où il avait été battu par Fernando Gonzalez. Il s'agit également de sa première défaite sur terre battue depuis la finale de Hambourg l'an dernier, lors de laquelle il avait été battu par le n°1 mondial Roger Federer (2-6, 6-2, 6-0). Hormis cette défaite, Nadal avait aligné jusqu'à mercredi l'impressionnante série de 103 victoires en 104 matches sur sa surface de prédilection. «Le calendrier ATP est impossible, a-t-il regretté. La semaine dernière à Barcelone, j'avais dit qu'il me serait impossible de jouer quatre semaines de suite. Je vais désormais essayer de me reposer puis de me rendre à Hambourg en pleine forme.»

À plusieurs moments de cette affiche 100% espagnole, on se serait cru revenu cinq ans en arrière, lorsque Ferrero remporta Roland-Garros, tant l'ancien n°1 mondial maîtrisait son sujet. Pourtant, ce fut Nadal qui eut les premières opportunités de break, à 4-4. Mais Ferrero sauva son service à trois reprises avant de conclure le set sur le mise en jeu de Nadal, avec un revers croisé réalisé en avançant. Avancer, Nadal en est tout à coup devenu incapable. Le triple vainqueur de Roland-Garros concéda son engagement à 2-1 pour Ferrero. Plus incisif, Ferrero conclut la deuxième manche en régalant le public du Foro Italico d'un jeu d'une belle fluidité. C'est le première fois qu'il triomphe de Nadal sur terre battue, après sa seule et unique victoire contre lui en 2006 sur dur, à Cincinatti.

Pour les Français aussi, le tournoi est fini

Il n'y aura pas de Français en huitièmes de finale du Masters Series de Rome. Après les éliminations prématurées des trois meilleurs Tricolores, Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga et Paul-Henri Mathieu, Gilles Simon et Nicolas Mahut ont tous les deux été sortis mercredi. Quelques heures seulement après son marathon nocturne contre Tsonga, Simon a subi la loi du jeune Italien Simone Bolelli, qui s'est imposé en deux manches (6-4, 6-4) et 1h28' de jeu. Le Français a perdu cette rencontre sur les points importants, ne convertissant qu'une seule de ses quatre balles de break contre trois sur quatre pour son adversaire.

Tout comme Simon, Mahut n'est pas passé très loin. Opposé à un grand spécialiste de la terre, l'Espagnol Tommy Robredo (n°14), Nicolas Mahut, n'a cédé qu'au bout de deux manches très accrochées (7-5, 7-6 [5]) qui a flirté avec les deux heures de jeu. Dans un match où les deux joueurs ont très bien tenu leur service, Robredo aura eu le mérite de convertir une balle de break (sur 6 possibilités) contre aucune (sur 5) au Français. Rageant pour l'Angevin, mais encourageant en vue de Roland-Garros.

Ferrer et Nalbandian, les deux autres victimes du jour

Outre Nadal, deux autres grosses têtes de série sont tombées mercredi. Le n°5 mondial, David Ferrer, et le n°7, David Nalbandian, ont été éliminés dès le deuxième tour du Masters Series italien. Sans doute émoussé par sa récente finale à Barcelone face à Rafael Nadal, Ferrer a plié en trois sets face au Tchèque Radek Stepanek (4-6, 6-2, 6-1), qui retrouvera en huitièmes de finale le Péruvien Luis Horna, tombeur de Richard Gasquet au premier tour et vainqueur mercredi de José Acasuso en deux manches (6-3, 7-6). S'il a sauvé sept balles de match en deux jeux face à l'Espagnol Nicolas Almagro, David Nalbandian a fini par s'incliner en deux sets (6-4, 7-5).

Malgré l'ampleur du score final (6-4, 6-0), le numéro 3 mondial Novak Djokovic a également souffert face au Belge Steve Darcis. "Djoko" s'est ainsi fait breaker dès l'entame du match, puis a écarté deux nouvelles balles de break dans le neuvième jeu du premier set. Le vainqueur de l'Open d'Australie a ensuite passé la vitesse supérieure pour rejoindre les huitièmes de finale. Son suivant immédiat au classement ATP, Nikolay Davydenko (n°4), a connu moins de problèmes face à Mario Ancic (6-2, 6-2). Le géant croate n'a jamais été en mesure d'inquiéter le Russe, très solide sur son engagement avec 77% de points gagnés sur premières balles.

Rome - Wawrinka et Djokovic par KO

Rarement journée aura été aussi décevante pour les spectateurs. Trois jeux dans la première demi-finale, sept dans l'autre et au final deux abandons qui aboutissent à une finale inédite dans le Masters Series de Rome. Le Serbe Novak Djokovic (n°3) affrontera diamcneh le Suisse Stanislas Wawrinka. Le premier nommé a bénéficié de la petite forme de Radek Stepanek au lendemain de sa victoire sur Roger Federer. Le tchèque, visiblement patraque, a jeté l'éponge alors qu'il était mené 6-0, 1-0 - avec trois jeux de service concédés et seulement trois balles de break pour "Djoko".

Juste avant, Andy Roddick n'avait même pas peu aller jusque là. Touché au dos et victime de douleurs apparemment assez violentes, l'Américain, tête de série n°6, a laissé tombé alors qu'il était mené 3-0 par le tombeur de James Blake en quarts de finale. Lundi, et quel que soit le résultat de la finale, Wawrinka fera pour la première fois son entrée dans le Top 10 du classement ATP. S'il gagne, il deviendra le deuxième joueur à remporter ce tournoi sans être tête de série après l'Espagnol Felix Mantilla en 2003.

Rome - Djokovic solide vainqueur

Après l'Open d'Australie et le Masters Series d'Indian Wells, Novak Djokovic a remporté dimanche son troisième titre de la saison, à Rome, le dixième de sa carrière. Le Serbe est venu à bout en finale du Suisse Stanislas Wawrinka (4-6, 6-3, 6-3) et lui a ainsi adjugé sa deuxième défaite de la saison en finale, après son échec à Doha en début d'année. Malgré cette défaite, Wawrinka est tout de même assuré d'intégrer lundi pour la première fois le Top 10. Le n°3 mondial en profite quant à lui pour conforter son rang et faire le plein de confiance à l'approche de Roland-Garros.

Le début du match a pourtant été largement à l'avantage du Suisse. Ballotté en fond de court, Djokovic n'arrive pas à trouver la solution face à un adversaire sans complexe. La démonstration de puissance de l'Helvète est alors récompensée lors du cinquième jeu quand il réussit à faire le break pour mener 3-2. Devant au score et plus incisif dans l'échange, le 24e joueur mondial multiplie les coups de grande classe, notamment grâce à son revers à une main claqué. Djokovic reste très loin de la balle. Personne, pas même lui, ne semble voir à ce moment-là comment il va pouvoir inverser la tendance. Encore moins lorsque Wawrinka remporte la première manche (6-4), sans avoir été inquiété ni même concédé la moindre balle de break.

Djokovic, le plus fort mentalement

Pourtant, les forces s'équilibrent peu à peu à l'entame du second set. Le Serbe réagit mentalement et refuse la bagarre du fond du court. Il varie dès lors beaucoup plus souvent ses coups et résiste aux attaques de son vis-à-vis. Bref, ça va mieux pour "Djoko" ! D'autant qu'en face, Wawrinka s'impatiente à voir sans cesse son adversaire renvoyer la balle, et commet plus d'erreurs. A 4-2, le troisième joueur mondial se permet même le luxe de faire le break. Il continue dès lors à casser le rythme et égalise ensuite à une manche partout (6-3). Le dernier set ne sera qu'une formalité pour lui. Tout de suite devant, grâce à un nouveau break réussi d'entrée, peut-être aidé aussi par une baisse physique de Wawrinka obligé de subir des soins au dos, Djokovic conclut la rencontre en prenant une dernière fois le service de son opposant (6-3).

Il peut dès lors exulter. Pour la première fois de l'histoire du Masters Series de Rome, un Serbe inscrit son nom au palmarès. En revanche, Stanislas Wawrinka ne sera pas le deuxième joueur à remporter le trophée romain en n'étant pas tête de série, après l'Espagnol Felix Mantilla en 2003. Nul doute qu'il se consolera en constatant lundi que Roger Federer n'est plus le seul Suisse dans le Top 10. Le natif de Lausanne n'a pas tout perdu cette semaine, loin de là. Djokovic a lui frappé un grand coup à deux semaines de Roland-Garros. Il a notamment démontré aux plus sceptiques qu'il était aussi capable de gagner sur terre battue. Certains ont peut-être du souci à se faire.

Hambourg - Un trio expéditif

Les trois meilleurs joueurs mondiaux, Roger Federer, Rafael Nadal, et Novak Djokovic, se sont qualifiés vendredi pour les demi-finales à Hambourg, en se livrant une surenchère au jeu du plus rapide. Comme depuis le début du tournoi, Federer a vite plié son match (1h20) face à l'Espagnol Fernando Verdasco (6-3, 6-3). Le Suisse rencontrera l'invité-surprise du dernier carré, Andreas Seppi, qui est venu à bout de Nicolas Kiefer après 3h15 de jeu (6-3, 5-7, 7-5). Djokovic a dominé Albert Montanes (6-2, 6-3) en 1h17, tandis que le duel 100% ibérique et la palme de la rapidité ont basculé en faveur de Nadal, tombeur de Carlos Moya en 1h15 (6-1, 6-3).

Moins tranchant que face à Robin Söderling, la veille, Roger Federer a pu compter sur les imprécisions de son adversaire pour s'échapper dans le sixième jeu du premier set, dès sa première balle de break (4-2). Fernando Verdasco, qui avait tenu la comparaison du fond du court, a offert sur un plateau l'avantage au Suisse en dévissant un revers. Dès lors, le n°1 mondial n'a plus eu qu'à dérouler pour conclure la première manche en moins d'une demi-heure (29'). Même résultat, mais scenario différent par la suite. Federer a vendangé trois balles de break (fautes directes) à 1-1, avant qu'un jeu plus tard, l'Espagnol ne l'imite. Alors que le Suisse commençait à montrer des signes d'agacement, Verdasco a fait appel au soigneur (3-2) pour se faire strapper la cheville droite. Visiblement gêné dans ses déplacements, il n'a alors plus été en mesure d'inscrire qu'un seul jeu avant de céder. Nicolas Kiefer a lui résisté beaucoup plus longtemps face à Andreas Seppi. Fébrile dès l'entame de match, avec deux breaks concédés (4-0), l'Allemand s'est repris, imposant sa filière et écourtant les échanges au filet. Mais il n'a pas pu récupérer ses mises en jeu, cédant la première manche sur une balle ratée en fond de court après un rebond (6-3).

Seppi suit, plus doucement

Mais Kiefer a poursuivi sa métamorphose : plus de risques au service, de montées au filet, et deux breaks pour se relancer (7-5). C'est alors Seppi qui a peiné sur sa mise en jeu, et a dû sauver dix balles de break (sur onze). Faute de concentration, Kiefer a raté le coche à 3-1, puis à 5-3, sur le service de l'Italien. Et c'est finalement ce dernier qui a à son tour inversé les choses : revenu à 5-5, il n'a pas tremblé sur son service, avant de remporter le match sur son unique break du troisième set, grâce à un superbe passing puis un retour gagnant (7-5). C'est la première fois de sa carrière que Seppi atteint les demi-finales d'un Masters Series. C'est aussi la première fois que Novak Djokovic atteint le dernier carré à Hambourg, après avoir été éliminé en quarts de finale l'an dernier par Carlos Moya (6-7(4), 6-4, 5-7). L'obstacle était encore un Espagnol, Albert Montanes, mais il a été franchi assez facilement. Très régulier sur sa première balle (83%) lors du premier set, Djokovic s'est montré agressif et offensif sur le service adverse. Montanes a peiné dans sa défense de fond de court et laissé filer trois breaks, qui ont permis au Serbe de vite boucler la première manche (6-2).

Plus relâché par la suite, Djokovic a contenu la tentative de révolte de Montanes, qui a mieux relancé mais n'a concrétisé aucune de ses trois occasions de breaker. Le Serbe, en revanche, a pris encore une fois la mise en jeu de l'Espagnol. Avantage suffisant pour atteindre les demi-finales, où il retrouvera son prédécesseur au classement mondial, Rafael Nadal. Opposé à un autre Majorquin, Carlos Moya, il s'est montré le plus expéditif de la journée, confirmant leur historique : Nadal avait déjà battu Moya à cinq reprises en sept confrontations. Et cette fois, donc, tout est allé vite. Le n°2 mondial a presque toujours dirigé l'échange, faisant vite le break (3-1) pour prendre les devants dans la première manche. Il s'est alors adjugé une deuxième fois d'affilée le service de Moya, pour se mettre en position idéale pour conclure (6-1). L'aîné a alors tenté de réagir, se procurant ses premières balles de break. Il n'en a converti qu'une seule, ratant le coche lors du huitième jeu, très disputé, que Nadal a finalement remporté (5-3). Avant de prendre, encore une fois, le service adverse (6-3).

Hambourg - Nadal à l'usure

Novak Djokovic a cru plusieurs fois tenir la victoire, mais Rafael Nadal s'est accroché. Comme toujours. Au terme d'une lutte de tous les instants (trois quarts des jeux sont allés jusqu'à 40-40) et d'un dernier jeu interminable (5 balles de match et 4 de débreak pour «Djoko»), l'Espagnol s'est qualifié pour la finale du tournoi de Hambourg (7-5, 2-6, 6-2 et 3h02 de jeu). Grâce à cette victoire, il conserve sa deuxième place au classement ATP qu'espérait lui ravir ... Djokovic. Dimanche, Nadal aura l'occasion de prendre sa revanche sur Roger Federer. En 2007, à Hambourg, le Suisse lui avait infligé sa seule défaite sur terre de la saison. Samedi, le n°1 mondial n'a connu aucune difficulté pour se défaire d'un Andreas Seppi (6-3, 6-1), épuisé de ses trois heures de matches de vendredi et dominé par beaucoup plus fort que lui dans tous les compartiments du jeu.

Il faudrait des heures pour décrire chacun des coups de génie des deux joueurs : le lob gagnant en bout de course et du revers de Nadal, l'amorti sur la ligne de Djokovic alors collé en fond de court, les coups de canon longue ligne et croisés, les balles qui sortent presque des bâches pour finir dans les pieds du volleyeur,... Au bout des trois heures de jeu, Nadal a fini par triompher de Novak Djokovic aux points : 104 coups gagnants contre 99 pour le Serbe.

Djokovic cogne sur Nadal

Le numéro 3 mondial a plusieurs fois cru qu'il prendrait du galon lundi, lors de la publication du nouveau classement ATP. D'abord dans la première manche, en menant 3-0. Mais Nadal s'accroche, sauve trois nouvelles balles de break et revient, à 3-1, puis 3-3. Nadal prend le service de son adversaire et s'échappe à 5-4, mais. Djokovic en fait autant. 5-5. Nadal a finalement le dernier mot, il à nouveau et remporte la première manche 7-5.

A 2-2 et 15-40 pour Nadal sur le service de Djokovic, on imagine que le Serbe va finir par céder. De deux coups droits gagnants, il sonne pourtant la révolte et c'est Nadal qui se met à visiter le court de long en large. A 3-2, sur sa troisième balle de break, Djokovic s'empare du service du Majorquin pour remporter dans la foulée sa mise. Le huitième jeu de cette manche est extrêmement disputé et Djokovic doit sortir un incroyable réflexe pour renvoyer le smash de revers de Nadal et s'offrir deux balles de set. Une seule suffit. 6-2.

Un final accroché jusqu'au dernier point

Pour la deuxième fois en deux semaines (Nadal avait été éliminé dès son entrée dans la tableau à Rome), la statue du roi de la terre battue vacille. «Djoko» semble un cran au-dessus. Il parvient à contrôler les coups de l'Espagnol et reste maître du match malgré la défense acharnée de Nadal. En un jeu pourtant, la physionomie du match bascule. Dès l'entame du troisième set, Nadal s'empare du service de son adversaire sur un époustouflant passing de revers croisé. L'écart est confirmé malgré les deux balles de débreak que se procure Djokovic (il perd la seconde à cause d'une corde cassée). La nervosité gagne le numéro trois mondial qui jette sa raquette à terre. A 3-2, Djokovic a un coup de mou et Nadal inscrit dix points de suite. Après 2h30 de jeu, Nadal mène 5-2 devant un Djokovic qui semble totalement désorienté par les attaques tous azimuts de Nadal.

Mais le Serbe a de l'orgeuil et se bat dans un dernier jeu interminable (huit «Egalité»). La quatrième balle de match est sauvée par une incroyable amorti, qui atterri pile sur la ligne du couloir. Sur la cinquième occasion de Nadal, le Serbe se dit que si cela a marché une fois, pourquoi pas deux, et ressort l'amorti. La balle s'arrête dans le milieu du filet. Novak Djokovic aura tout tenté. Il s'est bien procuré 19 balles de break mais n'en a converti que ... 4.

Hambourg - Nadal malgré tout

Mené 5-1 dans la première manche, 5-2 dans la deuxième, gêné par une douleur à la cuisse droite, Rafael Nadal a finalement remporté le troisième titre de sa saison, le onzième Master Series de sa carrière. Il s'impose toutefois pour la première fois à Hambourg, en prenant sa revanche sur Roger Federer, qui l'avait dominé l'année dernière. Le Majorquin a eu besoin de trois sets et de 2h51 de jeu (7-5, 6-7 [3], 6-3). Federer peut s'en vouloir. A plusieurs reprises, il est parvenu à décrocher un Nadal visiblement fatigué de son match marathon, livré la veille face à Novak Djokovic. Mais le Suisse a manqué d'assurance dans ses frappes, commettant beaucoup de fautes directes.

Federer prend l'eau

Nadal a donné une nouvelle leçon sur terre battue. Le thème de celle délivrée ce dimanche : comment prendre l'avantage sur un adversaire et surtout le conserver. Federer a sagement écouté, 2h51 durant et a sûrement pris des notes, histoire de jouer un drôle de tour à son professeur du côté de la Porte d'Auteuil, dans une semaine.

Dès les premières balles, on scrute les attitudes. Nadal est-il fatigué des efforts consentis face à Djokovic ? Federer se sent-il toujours aussi à l'aise sur la terre battue allemande, qui l'a consacré à quatre reprises ces six dernières années ? La réponse ne tarde pas à se faire connaître : oui aux deux questions. Dès le premier jeu, Federer, dans le relâchement qu'on lui connaît, envoie un missile long de ligne pour s'offrir trois balles de break. Il convertit la première. Quelques minutes plus tard, Nadal, cueilli à froid, est déjà mené 3-0, puis 4-1, avant d'encaisser un jeu blanc sur son service. 5-1. Et même lorsque dans ce jeu, Nadal se procure une balle de break, c'est par une volée facile, dans le filet, qu'il relance Federer, peut-être pas explosif, mais en tout cas, plus constant que l'Espagnol. A 5-2, au changement de côté, le numéro 2 mondial appelle le kiné. Il grimace, se tortille sur son siège et jette des regards à Toni, son oncle et entraîneur, qui semble lui dire de stopper là, pour ne pas hypotéquer ses chances à Roland-Garros. C'est fini, Nadal va proprement terminer la manche, Federer va empocher le trophée et les deux amis vont prendre rendez-vous dans deux semaines à Paris.

Pourtant, tout se détraque. Federer se met à regarder ses chaussures, à trimballer une drôle de nonchalance sur le court. Le jeu du Suisse perd toute puissance, les fautes directes se mettent à pleuvoir. Sans franchement mieux jouer, Nadal refait son retard. A 5-5, 30-0 pour Nadal, Federer vient se balader au filet. La sanction est immédiate : le passing de l'Espagnol transperce un numéro 1 mondial méconnaissable. La première tentative est la bonne : Nadal se détache 6-5. Et en une heure de jeu pile, il s'impose dans le premier set.

Federer prend l'eau (x2)

Les spectateurs se frottent les yeux. Que s'est-il passé ? Federer mène 5-1 face à un joueur blessé qui lui passe finalement six jeux de suite. Et même sept, après le break encaissé d'entrée. Break qu'il annule immédiatement. 1-1. C'est le moment de souffler, de remettre les choses à plat, d'enlever les semelles de plomb qui se sont mystérieusement glissées dans les chaussures suisses. Mené 15-40 sur son service, Federer remporte quatre points de suite, sauve sa mise en jeu, et breake Nadal. C'est la fin de la récré. Nadal se remet à déjouer. Et Federer refait le coup de la première manche. A 5-2, il montre quelques signes de faiblesse, Nadal en profite et tire un magnifique passing dans les chaussettes de Federer perdu au filet. Bis repetita. Federer se laisse à nouveau remonter.

5-5. Federer est mené 0-40 sur son service. En toute logique, Nadal va breaker et l'emporter en deux manches. Mais ce match est définitivement bizarre. Federer inscrit 5 points de suite, garde son service, échoue à prendre celui de son adversaire, qu'il emmène alors en tie-break. Le numéro un mondial laisse à cet instant les fautes directes de côté pour aligner les coups gagnants dont un retour magnifique sur sa première balle de set.

Les deux artistes jouent aux intermittents. Rarement en phase, ils alternent bonne et mauvaise phases. Alors, dès le début du troisième set, on cherche quel joueur va craquer le premier. A 2-1, Nadal fait le break qu'il confirme le jeu suivant. 4-1. C'est à ce moment que rentre en scène le professeur Nadal. Première partie de la leçon : comment prendre l'avantage ? C'est fait. Deuxième : comment le conserver ? L'Espagnol apporte la réponse par une série de coups précis sans être puissants. Les échanges s'allongent pour la première fois de la partie, et la tension gagne enfin des spectateurs allemands assoupis. A 5-3, Federer n'aura même pas l'occasion de se défendre. Après un magnifique revers court croisé, Nadal lève les bras au ciel. Il vient de remporter son premier titre à Hambourg. Il était temps. L'année prochaine, le tournoi ne sera plus un Master Series.