Lyon - Le titre pour Grosjean
Et Sébastien Grosjean est redevenu un joueur qui gagne. Après une saison galère, qu'il qualifiait lui-même de «pourrie» et de «mauvaise» cette semaine, le Marseillais a remporté le tournoi de Lyon - le quatrième de sa carrière - en dominant Marc Gicquel, 7-6, 6-4.
Jusque-là en 2007, Grosjean, 29 ans, n'avait que deux quarts de finale, à Metz et Casablanca, à son actif. Vingt-huitième au classement ATP en début d'année, il était redescendu au 81e rang avant l'épreuve lyonnaise. En 10 participations à Lyon, il n'avait pas fait mieux qu'une demi-finale il y a deux ans contre Gaël Monfils. Cette année, son parcours a eu des allures de championnat de France puisqu'il s'est successivement débarrassé de Rodolphe Cadart, Fabrice Santoro, Julien Benneteau, Jo-Wilfried Tsonga et donc Marc Gicquel. Six ans après Bercy, Sébastien Grosjean s'impose de nouveau en France et renoue ainsi avec le succès, cinq après son dernier titre ATP, acquis en 2002 à Moscou. Une traversée du désert et puis la renaissance. « Je voudrais vraiment remercier Bernard Fritz (son ancien coach marseillais) qui est venu me tendre la main cet été quand j'étais un peu dans la galère », s'est empressé de dire le vainqueur. Au moment où les jeunes frappent à la porte en équipe de France, l'expérimenté Grosjean leur envoie un message fort.
Comme l'an dernier, Marc Gicquel échoue, lui, sur la dernière porte et en deux sets. « Je veux bien jouer une troisième finale et la perdre l'an prochain », nuance-t-il. L'an dernier, un parcours éprouvant l'avait empêché de défendre ses chances face à Richard Gasquet. Cette fois, un Grosjean en état de grâce et une nervosité grandissante due à quelques erreurs d'arbitrage ont été le facteur de sa défaite. Pour le dernier match de sa carrière, l'arbitre italien, Romano Grillotti, n'a pas eu la partie facile. « On ne veut pas polémiquer là-dessus. Même nous, les joueurs, faisons des erreurs », indique Grosjean. Gicquel reste aussi fair play à froid. « Cela a été dans les deux sens, ce n'est pas ça qui fait la différence. ». Mais à chaud, sa colère était tellement difficile à contenir qu'il jeta sa serviette en direction de la chaise de l'arbitre à la fin du match.
Entre le 79e et le 81e mondial, la finale promettait d'être équilibrée. D'entrée, les deux joueurs se livrent à de longs échanges. Gicquel a plus de mal à gagner sa mise en jeu et doit même sauver une balle de break. Sans trop d'encombres cependant jusqu'au tie break, le 27e en 32 matches du tournoi. Grosjean lâche plus ses coups pour mener 6-2. Gicquel résiste alors mais un dernier coup droit tombe dans le couloir et offre le premier set à son adversaire en 54 minutes. Sous le regard de Tsonga, son partenaire de double et futur adversaire à Paris, Grosjean redémarre tambour battant. Plus offensif et en pleine confiance, il se libère, s'appuyant sur un premier service nettement meilleur (17 aces au total), passant de 48 à 63 %. Il se procure une balle de break à 1-1. Puis une autre à 4-4. Un revers trop long de Gicquel et le Marseillais sert pour le match. Grosjean conclut sur sa quatrième balle de match grâce à un dernier passing.
Bâle - Federer restera n°1
Roger Federer (n°1) s'est adjugé pour la deuxième année consécutive le tournoi de Bâle et s'est ainsi assuré de garder sa place de n°1 mondial à la fin de la saison et ce pour la quatrième année d'affilée. En finale, il a dominé le Finlandais Jarkko Nieminen en deux manches (6-3, 6-4).
Le Suisse a ainsi décroché son septième titre de la saison, en onze finales disputées et a remporté par ailleurs le 546e match de sa carrière. L'issue de la finale n'a jamais semblé faire de doute et, en 61 minutes, le n°1 mondial a signé sa huitième victoire face à Nieminen. Ce dernier aura tout de même vécu une belle semaine avec des victoires sur le Chilien Fernando Gonzalez, finaliste en 2006, et sur le Chypriote Marcos Baghdatis.