UEFA journée 3

En ce qui concerne les clubs français, c'est pas brillant, à commencer par Paris...

En plein marasme en Championnat, le Paris-SG, a également hypothéqué ses chances en Coupe de l'UEFA après s'être incliné (4-2) au Parc des Princes face à une équipe de l'Hapoël Tel-Aviv qui a joué avec coeur et réussite et qui menait 2-0 au bout de seulement sept minutes. Voilà qui est peut-être la défaite de trop pour l'entraîneur Guy Lacombe, dont le public à encore réclamé sa démission. Il faut dire que le PSG est dernier dans le groupe G avec un point...

Doublé précoce pour Tuamah

Après la gifle bordelaise (2-0 au Parc), le repli sur soi ordonné par Guy Lacombe toute cette semaine à l'entraînement et l'obligation de résultat face à ce modeste club israélien, le pire pouvait être envisagé pour le Paris-SG, déjà englué dans sa crise automnale. Le scénario catastrophe, devenu de l'ordre du possible, planait d'ailleurs sur le Parc à quelques minutes du coup d'envoi. Le début de rencontre catastrophique des Parisiens allait l'illustrer. Ogubena, lancé dans le dos de Dramé, adressait un centre millimétré pour Tuamah dont le tir croisé à l'entrée de la surface trompait Landreau (0-1, 3e). Sonné par l'ouverture du score, et comme dans les pires cauchemars, les Parisiens perdaient totalement leur football. Les nombreux supporters israéliens, massés dans le virage qui leur était réservé mais aussi dispersés dans les autres tribunes du Parc exultaient. Leur équipe allait même doubler la mise peu après sur un centre-tir du même Tuamah (0-2, 7e).

Il n'en fallait pas tant pour que les «Lacombe démission» pleuvent. La première occasion parisienne arrivait à la 10e minute suite à un tir de Pauleta repoussé par le portier de Tel-Aviv. Ce même Pauleta allait finalement lancer Pierre-Alain Frau, suspendu de toutes compétitions nationales mais pas de Coupe d'Europe, vers la voie de la rémission dans un face à face avec le gardien remporté par l'ancien Lensois (1-2, 14e). Puis comme souvent avec le Paris-SG, Pauleta prenait encore les choses en main et d'une tête au second poteau, ramenait les deux équipes à égalité (2-2, 23e). Le Paris-SG pensait alors avoir fait le plus difficile. Mais toujours aussi fébriles, notamment en défense où Rozehnal et Armand avaient un mal fou à s'organiser avec Dramé d'un côté et Cissé de l'autre, les joueurs de Lacombe rechutaient. Sur un corner, Badir, au premier poteau, trompait Landreau pour la troisième fois de la soirée au pire moment, juste avant la pause (2-3, 44e).

Paul Le Guen à 170 km...

Le spectre du Maccabi Haifa, qui, lors de l'édition 1998-99 avait éliminé le Paris-SG (3-2) au Parc dans les dernières minutes, devait encore hanter les esprits des supporters parisiens, qui voyaient leur équipe revenir des vestiaires avec la peur au ventre. Erreurs techniques, fautes d'appréciations, les Parisiens et leur gardien de but étaient encore inquiétés à plusieurs reprises par une équipe de Tel-Aviv qui flairait le bon coup. Le KO intervenait après onze minutes de jeu en seconde période lorsque Berda concluait une remarquable action collective dans la surface de réparation parisienne (2-4). Kalou remplaçait Paulo Cesar puis Pancrate allait suppléer Frau quelques instants plus tard mais rien n'y changeait. Rodriguez faisait lui aussi son apparition, en vain. Le Paris-SG espérait un déclic mais c'est finalement tout l'inverse qui se produisait. A quelques minutes de la fin, le public du Parc se demandait à juste titre : «Mais ils sont où les Parisiens ?»...

Le devis du traumatisme reste donc encore à faire pour le Paris-SG, notamment pour ce qui est du Championnat où le club de la capitale s'enterre au fil des journées jusqu'à enregistrer son plus mauvais départ de l'histoire du club (14e de L1 avec 16 points). Egalement éliminé de la Coupe de la Ligue, il le sera vraisemblablement aussi en Coupe de l'UEFA s'il ne réagit pas. Il sera en tout cas sous observation dimanche à Nantes (15e journée)...avec ou sans Guy Lacombe ? Le nom de Paul Le Guen a déjà été soufflé dans les tribunes du Parc, lui qui, ironie de l'histoire, était à 170 km du Parc avec les Glasgow Rangers pour affronter Auxerre dans la même compétition.

Un supporter du PSG tué par un policier

Un supporter du Paris-SG a été tué par un policier, jeudi soir aux abords du Parc des princes, après la rencontre de Coupe de l'UEFA opposant le club parisien à l'Hapoël Tel-Aviv (2-4). La victime, Julien Quemener, était âgée de vingt-quatre ans. Elle était connue pour être habituée de la tribune Boulogne du Parc des princes. Un autre supporter, Mounir Bouchaer (26 ans), a également été grièvement blessé au poumon. Vendredi, il était toujours hospitalisé mais ses jours ne seraient «plus en danger», selon la préfecture de police.

D'après les premiers témoignages, le policier, Antoine Granomort (affecté au Service régional de la police des transports parisiens), était en train de porter secours à un supporter israëlien, Yanniv Hazout, agressé par un groupe d'environ cent-cinquante personnes, aux abords du stade. Le fonctionnaire, d'origine antillaise, était vêtu en civil, seul sur les lieux et ne portait pas de brassard de police. A son tour pris à partie, il a d'abord fait usage de sa bombe lacrymogène puis a tiré sur ses assaillants, avant de se réfugier dans le McDonald's situé sur l'esplanade de la Porte de Saint-Cloud. Ces derniers ont alors tenté de pénétrer à l'intérieur de l'établissement, brisant plusieurs vitres.

Un journaliste témoin du drame

Philippe Broussard, rédacteur en chef du service société de l'Express et ancien journaliste sportif et spécialiste du milieu hooligan, était sur place jeudi soir. Sur le site internet de l'hebdomadaire, il raconte qu'à la fin du match «quelques centaines de Parisiens, pour la plupart très jeunes» cherchaient «à s'en prendre, ici ou là, à des supporteurs adverses». Selon lui, il y avait peu de policiers présents sur l'esplanade de la Porte de Saint-Cloud. Puis il a vu un homme, «un Noir d'une trentaine d'années, assez grand, vêtu d'un pull en laine beige. Il a en main une grosse bombe de gaz lacrymogènes et tente de faire face à une foule de plus en plus hostile. A l'évidence, il cherche à protéger quelqu'un, situé près de lui». «Reste derrière moi ! Reste derrière moi !» entend le journaliste alors que «plusieurs personnes crient : il a un flingue ! Puis un coup de feu claque». Le policier se réfugie ensuite dans le Mc Donald's. «A l'intérieur, l'homme sort une arme. (...) Puis un talkie-walkie. Alors, seulement, je comprends qu'il s'agit d'un policier.» Certains assaillants découvrent également la fonction de l'homme qui a tiré, alors que d'autres continuent d'hurler «sale nègre» ou «Bleu, Blanc, Rouge, la France aux Français». Puis Philippe Broussard décrit les minutes qui suivent «d'une extrême violence», le policier «l'arme au poing, braque son arme sur les agresseurs de plus en plus nombreux» devant le McDonald's. «Comme les renforts tardent, il cherche à se réfugier à l'étage avec les clients.» Vers 23h30, les forces de l'ordre ont repris le contrôle du quartier. Notre confrère de l'Express a toutefois constaté que la police avait mis «une bonne dizaine de minutes à intervenir.» «Les pompiers et le SAMU» ont également mis «plusieurs minutes avant d'arriver».

Propos racistes et antisémites, saluts nazis

Dans la matinée de vendredi, Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris, a donné de nouveaux détails sur le déroulement de la soirée : «M. Granomort était préposé à la garde des véhicules de police. Il était en service et semble-t-il ne portait pas de brassard. (...) Yanniv Hazout a essayé de guider le policier en le tirant par le pull vers le McDonald's. Ils essuient alors des jets de projectile et des assaillants retirent leurs ceintures. Par un tacle ou une chute accidentelle, M. Granomort se retrouve au sol. Des coups lui sont portés au ventre, d'autres à la figure. La foule est proche et menaçante. M. Granomort explique qu'il sort son arme de service et qu'il tire à un angle de soixante degrés plutôt en l'air en direction de quelqu'un qui se situe entre cinquante centimètres et un mètre. L'hypothèse la plus probable, selon l'immense majorité des témoins, est qu'un seul coup de feu a été tiré et que la balle a atteint le poumon de l'homme blessé et a ensuite atteint le coeur de l'homme décédé. Ce dernier, au crâne rasé, est un supporter des Boulogne Boys.» Jean-Claude Marin a précisé que, tout au long de son repli vers le McDonald's, le policier avait mentionné plusieurs fois sa fonction. Il a également annoncé que des propos de nature raciste et antisémite avaient été proférés par une centaine de personnes contre MM. Granomort et Hazout. «Des saluts nazis ont été effectués et plusieurs personnes ont crié « Le Pen président» », a ajouté Jean-Claude Marin.

L'Inspection générale des services a été aussitôt chargée de l'enquête. Le policier a été placé en garde à vue. Cinq autres personnes ont été également placées en garde à vue pour injures racistes et antisémites. «L'enquête confiée à l'IGS est ouverte pour homicide volontaire mais pourrait être transformée en coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Se pose la question de la légitime défense», a conclu le procureur de la République de Paris.

Au classement du groupe G:

1 . Panathinaïkos 6 2 2 0 0 3 0 +3

2 . Hapoël Tel-Aviv 4 3 1 1 1 6 6 0

3 . Rapid Bucarest 3 3 0 3 0 3 3 0

4 . Mlada Boleslav 1 2 0 1 1 1 2 -1

5 . Paris-SG 1 2 0 1 1 2 4 -2

Du côté des autres, 3 nuls: Auxerre concède le nul 2-2 contre les Rangers, Nancy est tenu en échec par Bâle sur le même score, et Lens arrache le nul 1-1 à Odense. La situation n'est guère brillante pour Auxerre, avec un point en 2 matchs

je viens de voir tout le sport, dans les arrets de jeu de Nancy - Bale, faute du gardien suisse, carton rouge, 3 changement fait, c'est l'attaquant de Bale qui va dans les buts et il arrete le penalty

Lol ça me fait penser à un certain lorientais ça^^ Il peuvent l'avoir mauvaise les nancéins

oh en tout cas paris continue a cartonner 4-2 contre tel aviv c est fort moi je dis chapeau et les bons comme pauleta frau landreau devraient vite partir

Ouais, prochaine journée contre Boleslav, la terrible équipe qui a sorti Marseille

ouais paris sombre sombre bye bye lacombe

Auxerre joue Belgrade ce soir et doit absolument gagner alors que Lens reçoit Parme Demain Paris et Nancy jouent à Boleslav et contre Feyennord

oualh va t- on voir un exploit parisien sur le terrain ?

bah a la mi termps 0-0 et domination tchèque

et 2/0 pour Nancy

3/0 Nancy, ils st qualifiés

C'était un peu le bordel à nancy avec les supporters hollandais qui ont un peu pété les plombs dans les tribunes...

Qualification pour Nancy

A Nancy, la fête a été gâchée. Et de belle manière... Alors qu'il ne restait qu'une poignée de minutes à jouer à Marcel-Picot entre Nancy et le Feyenoord Rotterdam, la partie a été interrompue plus d'une demi-heure en raison de grenades lacrymogènes projetées sur la pelouse. De violents effluves ont gêné certains joueurs puis l'arbitre, qui a vite renvoyé tout le monde aux vestiaires. Nancy menait alors 3 à 0.

A la demande du speaker, les supporters lorrains ont tous quitté massivement l'enceinte du stade sans même attendre la décision du corps arbitral de reprendre ou non la rencontre. Après trente minutes de réflexion, la rencontre a repris dans un stade quasi-vide. Il ne restait alors plus que les 2500 supporters surchauffés du Feyenoord, qui n'ont pu s'empêcher d'arracher et jeter des sièges sur la pelouse. Les incidents avaient déjà commencé dans l'après-midi dans les rues du centre-ville. Plusieurs centaines de supporters néerlandais ont causé du grabuge et la police a dû intervenir.

Avant cette fameuse 80e minute, tout s'est idéalement passé sur le terrain pour les Lorrains. A la 23e minute, Sébastien Puygrenier a ouvert le score en déviant une frappe de Berenguer qui a repris un coup franc excentré. Vingt minutes plus tard, c'est sur un corner de Chrétien qu'André Bahia, sous la pression de Kim, a doublé la mise contre son camp (43e). Peu après l'heure de jeu, Moncef Zerka a été séché dans la surface et s'est fait justice sur penalty (65e). Quelques secondes après le retour des joueurs sur la pelouse suite à l'interruption, un penalty a été accordé à l'ancien international Van Hooijdonk, dont le tir a été arrêté par Olivier Sorin (80e). Une victoire méritée amplement pour Nancy qui se qualifie donc pour les seizièmes de finale une journée avant la fin de cette phase de poules.

Sinon Paris, la médiocrité se poursuit, avec un rouge en prime

Le Paris-SG n'aime pas beaucoup l'Europe et cela se voit. Timides et peu inspirés durant toute la rencontre, les Parisiens ont ramené un petit nul de leur déplacement en République tchèque face au Mlada Boleslav (0-0). Avec deux points en trois journées, le club de la capitale reste malgré tout en course pour une qualification pour les seizièmes de finale. Il faudra par contre impérativement battre au Parc des Princes le 13 décembre les Grecs du Panathinaïkos, leader du groupe, ce qui n'est pas gagné.

Guy Lacombe avait fait beaucoup de mystère sur le système qu'il comptait utiliser une semaine après la claque infligée par l'Hapoël Tel-Avic (2-4). L'entraîneur parisien a finalement aligné le même 5-2-3 qui a vécu et pris un point à Nantes dimanche (1-1), et ce avec les mêmes hommes à la baguette. Alors que l'entame face au FCNA avait été ponctuée par un but magnifique de Kalou dès la 2e minute, le PSG a cette fois connu un début de match beaucoup moins euphorique. Incapables de conserver le ballon et donc de créer du jeu, les Parisiens ont attendu la 20e minute pour s'approcher des buts adverses. Sur un centre de Diané, Pauleta a décoché une frappe en pivot finalement hors cadre. De retour sur ses terres, le défenseur David Rozehnal a tenté une montée mais David Hellebuyck, censé finir le travail, a vu son tir repoussé par les pieds du gardien (38e).

Plus dur encore, le PSG est entré aux vestiaires à dix. Quelques secondes avant la fin de la première période, Diané a écopé d'un second carton jaune pour un tacle en retard. Une biscotte justifiée alors que la première l'était beaucoup moins. Baning est apparu à la place d'Armand pour la seconde période, qui a revêtu le même visage que la première. Rien de croustillant donc... Kalou a bien tenté une frappe de 20 mètres mais le portier tchèque était vigilant (73e). Et sur la contre-attaque, un bon coup franc de Polacek a obligé Landreau à sortir une joie parade (74e). «Les joueurs ont été héroïques, à dix contre onze. Ils ont répondu présent. Le sort s'acharne un petit peu sur nous. On est tombé sur une équipe extrêmement agressive. Je pense qu'à onze contre onze, on aurait peut-être eu une meilleure chance», a déclaré Guy Lacombe, fidèle à lui-même.