C'est une victoire qui ne prolongera pas le bail du Paris-SG en Ligue 1 mais en s'imposant jeudi à domicile face au Benfica Lisbonne (2-1), le club de la capitale a montré qu'il avait le jeu collectif et l'engagement mental pour atteindre ses objectifs sportifs. Convaincante devant son public, l'équipe-type alignée par Paul Le Guen défendra son but d'avance au Portugal entre deux matches de la peur en L1, contre Auxerre et à Rennes. Malgré le risque de dispersion des objectifs, les Parisiens ne peuvent qu'apprécier la valeur d'une victoire, si rare cette saison, et les valeurs qui l'ont accompagnée.
Force de réaction avant tout puisque les hommes de Paul Le Guen ont rapidement été menés par une équipe lisboète sûre de sa qualité technique et de son jeu. Après neuf minutes animées, l'équipe issue de la Ligue des champions ouvrait le score sur une action qui avait tout pour mettre la tête des Parisiens sous l'eau : Rothen pris de vitesse sur son côté par Nelson, Rozehnal trop court sur le centre, Landreau impuissant sur la tête de Simao. Dans l'adversité, le Paris-SG a su faire corps pour dominer les Portugais par une organisation sans faille et deux buts au terme de deux actions limpides par Pauleta (36e) et Frau (40e).
Pauleta en capitaine volontaire
L'avant-centre portugais a mis fin à sa détresse de buteur d'un astucieux centre-tir qui trouvait le petit filet de Quim et a retrouvé son allant de capitaine, entraînant son équipe dans son sillage pour une période euphorique. Inconstant cette saison, Bonaventure Kalou a brillé une nouvelle fois sur la scène européenne, comme il l'avait fait contre le Panathinaïkos en phase de poules, grâce à un slalom qui a mystifié l'arrière-garde du Benfica avant d'offrir un centre parfait pour Pierre-Alain Frau.
Si le Paris-SG a montré jeudi son visage le plus conquérant et le plus séduisant, la maîtrise technique est encore loin et c'est bien l'engagement collectif qui semble être la clé de la rédemption, aussi bien en attaque qu'en défense, comme en témoigne le sauvetage heureux de Landreau et Sakho (53e) au cours d'une deuxième mi-temps où les frayeurs étaient bien parisiennes. En Coupe d'Europe comme en L1, Paris est encore promis aux souffrances. - A.T.