Guy Roux, dont la démission était dans l'air du temps depuis 48 heures, a vu son acte entériné par le président Gervais Martel à la mi-temps de Strasbourg - Lens (2-1 score final). Aucune explication n'a encore été donnée par les intéressés sur les raisons profondes de ce renoncement. Guy Roux (Photo L'Equipe) devrait les donner sur Canal+ dans la soirée, chaîne dont il a été consultant pendant deux saisons. Les résultats du Racing depuis le début de la saison étaient médiocres (0 victoire, 0 but marqué jusqu'à la 70e minute de cette 5e journée).
Samedi, Gervais Martel avait pourtant démenti dans L'Equipe la rumeur selon laquelle les jours de Guy Roux à la tête du club Sang et or étaient comptés. «Ça vient d'où ces conneries ? Il faut nous foutre la paix. Je n'ai contacté ni Papin ni personne d'autre» assurait alors le patron artésien, désormais dans l'obligation de trouver un entraîneur dans les meilleurs délais. Francis Gillot, démissionnaire au printemps dernier, est toujours salarié du RC Lens.
Guy Roux, personnage hors norme du football français, avait créé l'événement cet été en prenant les rênes d'un des clubs les plus ambitieux de la Ligue 1 à 68 ans, deux saisons après avoir abandonné le banc de l'AJ Auxerre, son club de toujours. Et le seul, après cette fin brutale, avec lequel il ait gagné un match dans le football professionnel. En trente-six ans, entre 1960 et 1996, il aura fait de ce petit club amateur une cylindrée respectée du Championnat de France, la dernière en date à avoir remporté la Coupe de France et le titre de champion la même année. C'est la fin définitive de sa carrière d'entraîneur, a-t-il lâché dans les couloirs de la Meinau.