Il est presque arrivé dans les bagages de Paul le Guen en début d'année et il fait partie de ceux sur qui l'entraîneur breton compte énormément. A 22 ans, Jérémy Clément, qui va retrouver Lyon dans quinze jours au Parc, porte un regard lucide sur cette fin de championnat.
Jérémy, comment abordez-vous la dernière ligne droite du championnat ?
Même s'il a de bons résultats, on n'est pas sauvés. Il faut continuer et garder le même état d'esprit. Toulouse veut une place en ligue des champions, ce sera à nous d'être costauds comme ces derniers temps. Il faut être au taquet pour encore trois ou quatre points.
Ces bons résultats, 10 points sur 12, vous confortent-ils dans l'idée que le PSG peut se sauver ?
Oui, on est un peu plus libérés, on a fait de bons matches, on a plus de facilités à jouer mais ça n'enlève en rien au fait qu'il faille garder le même état d'esprit. Le bilan on le fera à la fin. En tout cas, je ne regrette pas d'être venu à Paris.
Imaginiez-vous cette fin de championnat quand vous êtes arrivé le 25 janvier même si Paris était déjà mal en point ? (ndlr: PSG avait 20 points comme le premier relégable, Troyes)
Je ne me disais rien de spécial. Le classement du PSG n'était pas très bien mais cette année, ça été des matches difficiles. Ce sont plus des matches à l'arraché qu'on a joués que des matches faciles, je dis ça pour moi depuis que je suis arrivé.
Vous suiviez de l'Ecosse la Ligue 1 et le PSG ?
Non pas vraiment, je n'avais pas les chaînes françaises tout de suite. Après oui.
Il se dit que des Lyonnais pourraient venir la saison prochaine au PSG. On parle de Réveillère et de Wiltord. L'idée vous séduit ?
Ouais, je ne sais pas trop ce qui circule. Les joueurs lyonnais que j'ai connu sont des grands professionnels avec un bon état d'esprit. Après, ce sera le club qui décidera mais en tout cas, ces anciens lyonnais avec qui j'ai joué, ont un super état d'esprit, oui, c'est séduisant.
Qu'est-ce qui préoccupe selon vous les joueurs parisiens. Assurer le maintien ou penser à l'avenir ?
Il faut terminer le travail, l'objectif, c'est le maintien. Après, c'est sûr qu'il y a plusieurs cas personnels, moi à priori, j'ai signé pour quatre an et demi. Je pense que ceux qui auront des choses à régler le feront.
Vous avez été blessé peu de temps aprés votre arrivée....
Je sentais une douleur au pied et ça s'est aggravé quand j'ai joué, il n'y avait rien de grave et pas de polémique à faire là dessus.
On dit de vous que, vous êtes un peu le « poulain » de Pau le Guen. Ca vous fait quoi ?
Je n'en pense rien car je l'ai suivi aux Rangers et ici mais je pense qu'il connaît mes qualités et il sait de quoi je suis capable. De mon côté, je sais à quoi m'en tenir avec un entraîneur comme lui. On aime bien travailler ensemble. Mais à Lyon, j'ai plus joué quand c'était Gérard Houiller qu'avec Paul le Guen !!
Que retiendrez-vous de cette moitié de saison pour vous ?
Je ne sais pas ce qui n'a pas marché, même si il y avait des matches difficiles à jouer comme chaque saison, les bons joueurs restent des bons joueurs. On disait « oui, les joueurs ne sont pas habitués à jouer le maintien donc ce n'est pas évident pour eux » mais pour moi, si on doit jouer le milieu de tableau ou le haut du tableau, un bon joueur reste un bon joueur ! Je ne sais pas ce qui a pu se passer. C'est une année où on se forge le caractère.
Quand Paul le Guen est arrivé en janvier, vous êtes-vous dit qu'il y avait une opportunité de le rejoindre ?
J'avais envie de partir de toutes les façons. Si je n'étais parti en janvier, je serais parti en juin et si je n'étais pas venu à Paris, je partais à Lyon. Le choix de partir était acquis dans ma tête.