L'imbroglio Barthez
Le FC Nantes et son président, Rudi Roussillon, comptait notamment sur l'arrivée de Fabien Barthez en décembre pour sauver le club de la relégation. Quatre mois plus tard, les Canaris sont derniers de L1. L'ancien portier de l'équipe de France, auteur d'une grosse bourde dimanche à Sedan, est le principal responsable de cette défaite (1-0) face à un concurrent direct pour le maintien. Mais c'est surtout son comportement qui est mis en cause. Barthez, qui bénéficie déjà d'un statut à part et d'entraînements à la carte, a quitté la Beaujoire juste après sa sortie du terrain à la 62e minute et n'a pas attendu la fin du match pour fuir le stade au volant de sa voiture, officiellement, pour se soigner. Le kiné du club confirme. Le président Roussillon aussi. En revanche, du côté des joueurs ou des entraîneurs, la version est plus nuancée.
Michel Der Zakarian, le coach du FC Nantes, est revenu lundi sur L'Equipe TV sur la sortie de son gardien. Coupable sur le but des Ardennais, sur un centre-tir de Ducourtioux (62e), lequel a avoué qu'il «voulait centrer au premier poteau pour Grégory Pujol», l'ancien gardien des Bleus a ensuite demandé à quitter le terrain et a cédé sa place à Tony Heurtebis (72e). «J'ai discuté avec lui ce matin mais cela restera en interne, a confié Der Zakarian. Tout est rentré dans l'ordre, il n'y a pas de problème. Il sait qu'il a fait une boulette». Barthez est sorti en boîtant après s'être pris les pieds dans le filet de son but. «Mais il n'était pas blessé» a déclaré son coach.
Une version des faits en totale contradiction avec celle du président nantais, Rudi Roussillon, qui explique dans L'Equipe de mardi que son gardien de but est sorti du terrain à cause de la douleur : «Il a cru bien faire en voulant rester sur le terrain et en pensant qu'il supporterait la douleur. Ca n'est pas passé. Je peux vous dire qu'il avait très mal». Pour le capitaine, Mauro Cetto, «Il (Barthez) a souffert d'être responsable sur le but. Il était fâché, c'est pour ça qu'il a quitté le stade. Tout le monde aurait préféré qu'il reste sur le terrain. Il faut être dans sa tête pour comprendre». «Je n'ai pas envie d'en rajouter», a tranché Frédéric Da Rocha, un des Canaris historiques.