1/4 de finale

QUARTS DE FINALE (aller : 1er, 2 avril - retour : 8, 9 avril)

ARSENAL (ANG) - LIVERPOOL (ANG)
AS ROME (ITA) - MANCHESTER UNITED (ANG)
SCHALKE 04 (ALL) - FC BARCELONE (ESP)
FENERBAHÇE (TUR) - CHELSEA (ANG)

DEMI-FINALES (aller : 22, 23 avril - retour : 29, 30 avril)

ARSENAL ou LIVERPOOL contre FENERBAHCE ou CHELSEA
SCHALKE 04 ou FC BARCELONE contre AS ROMA ou MANCHESTER UNITED

Si le duel entre l'AS Rome et Manchester United promet quelques étincelles sur le terrain mardi soir en Italie, l'ambiance risque d'être beaucoup plus électrique autour du stade : environ 1.400 policiers seront mobilisés à l'occasion du quart de finale aller afin d'éviter des incidents entre les supporters des deux camps. La saison dernière au même stade de la compétition, une vingtaine de supporters avaient été blessés, dont un Anglais poignardé au niveau du cou, lors d'échaffourées entre les deux clans.

schalke0-1 fc barcelone

as roma 0-2 manchester united

Manchester a jouer très défensivement et ils ont marqué sur leur 2 seules occasions. La Rome a dominé sans toutefois être concrète devant le goal.

Arsenal - Liverpool : 1-1

Fenerbahçe - Chelsea : 2-1

lolojuve j'adore ton expression, être concret devant le goal Fenerbahce est surprenant quand même sur ce match, même s'ils auront du mal à préserver ce maigre avantage à Londres. Je ne vois pas comment la Roma pourra revenir contre Manchester, le Barca est également bien parti.

En revanche Arsenal et Liverpool auront du mal à se départager, c"était un match plaisant entre la fougue d'Arsenal et la bonne gestion tactique de Liverpool, 1-1 mais rien n'est joué...

LIVERPOOL ET CHELSEA, SANS SE LASSER

Pour la troisième fois en quatre ans, Liverpool et Chelsea vont s'affronter en demi-finale de la Ligue des champions. Les Reds sont sortis vainqueurs du duel 100% britannique avec Arsenal (4-2, 1-1 à l'aller).

Le football est ce sport qui se joue à onze et où les clubs anglais gagnent dorénavant toujours à la fin. Et la Ligue des champions, c'est cette compétition où Liverpool et Chelsea, malgré toutes les critiques qu'ils peuvent endurer en Angleterre sur leurs fonds de jeu assez peu sexy, ont pris l'habitude de se rencontrer en demi-finale. Après 2005 et 2007, les deux équipes vont à nouveau se retrouver avec la finale en ligne de mire. Au vu du spectacle des quarts de finale retour, mardi, l'équipe de Rafael Benitez part en ballottage favorable pour conserver le rôle du qualifié. Là où Chelsea a encore eu un mal fou à assumer son statut face à Fenerbahçe (victoire 2-0 après la défaite 1-2 de l'aller), les Reds ont fait parler leur science de la C1 en alliant sens tactique, intensité physique et combativité unique pour éliminer Arsenal (4-2, 1-1 à l'aller). Les Gunners avaient un peu moins d'essence dans le moteur, mais dans la douleur intime de la défaite, ils placeront l'arbitrage parmi les facteurs explicatifs de l'élimination. Lésés sur un penalty non sifflé à l'aller, ils ont vu le match d'Anfield basculer à la 85e minute sur un penalty peut-être généreusement accordé à Babel lors d'un duel avec Touré au coin de la surface de réparation. Gerrard l'a transformé, donnant un avantage décisif de 3-2, amplifié durant le temps additionnel sur un contre de Babel.

Au moment d'exploser de joie pour saluer l'épatant savoir-faire de son équipe en Ligue des champions, Anfield savait qu'il avait assisté à un spectacle merveilleux. Ce vacarme assourdissant, c'était aussi une façon de libérer ses angoisses. Car Arsenal, durant la première demi-heure sembla longtemps être l'équipe la plus à-même de se qualifier (but de Diaby à la 13e assortie d'une belle domination technique). Puis les Gunners, à la 84e minute, en égalisant à 2-2 sur une action époustouflante de Walcott conclue par Adebayor, avaient repris les choses en main... quelques secondes avant le penalty de Gerrard. Walcott sera né au plus haut niveau sur une remontée de ballon à toute vitesse, de sa propre surface jusqu'au coeur de la ''boîte'' adverse, mais hélas pour lui, un soir de défaite. Liverpool reste ce bloc sur lequel l'Europe se casse le nez. Le club de la Mersey, cependant, n'a jamais eu autant d'individualités ces dernières saisons. Fernando Torres, à la 69e, a donné un avantage de 2-1 à son équipe sur une action de grande classe achevée dans la lucarne opposée. Et Steven Gerrard aura encore gratifié Liverpool de son énorme activité. C'est Hyypiä qui avait égalisé, à la 30e, d'une tête idéalement placée. Elle tombait au meilleur moment pour Liverpool : pile quand les Reds commençaient à inverser le rapport de force.

Chelsea aussi a été inspiré sur le timing, en bénéficiant d'une ouverture du score précoce de Michael Ballack (4e), synonyme de qualification. Mais le club londonien s'est fait peur. Pour n'avoir pas su ''tuer'' le match, les Blues, peut-être marqués par le retournement de situation de l'aller, ont tremblé jusqu'au bout. Jusqu'à un but ô combien libérateur de Franck Lampard à trois minutes du coup de sifflet final. A force d'hésiter entre attaquer pour réussir le break et défendre pour préserver leur avantage, ils ont bien involontairement remis dans le match un Fenerbahçe pourtant longtemps à l'agonie. La première demi-heure de jeu a même été à sens unique. Une tête piquée en pleine lucarne de Ballack (4e, 1-0), une subtile reprise de Cole sur le poteau (7e), une superbe frappe enroulée de Drogba au ras de la lucarne (21e), une démonstration de football londonienne menaçait le club turc. Mais Fenerbahçe joua finalement crânement sa chance. Semih Sentürk (28e), Lugano (30e) mais surtout Ügur Boral (81e) ont eu tour à tour l'occasion d'égaliser, et donc de qualifier les leurs pour la première demi-finale de leur histoire. Réaliste, Lampard a profité d'un caviar de Mickael Essien pour forcer la décision et mener ses troupes à une quatrième demi-finale en cinq ans. A chaque fois, ce fut le terminus. Même Mourinho le Special One dut s'incliner devant Rafael Benitez. Avram Grant tient l'occasion de faire croître sa cote d'amour.

BARCELONE ET MANCHESTER SANS L'HABIT DE LUMIÈRE

Déjà quasiment certains de se retrouver en demi-finale, Barcelone et Manchester United se sont qualifiés sans ennivrer les foules, mercredi, face à Schalke et à l'AS Roma. Les deux équipes ont converti leur victoire à l'extérieur en gagnant par la plus petite des marges (1-0).

Les miracles n'ont pas eu lieu. Barcelone a eu le temps de se poser quelques questions mais pas d'avoir peur. Manchester United a pu à la fois aligner une équipe mixte et endiguer la qualité technique de l'AS Roma. Le club catalan et le champion d'Angleterre, comme prévu, se retrouveront en demi-finale de la Ligue des champions, un rendez-vous auxquels ils se préparent depuis leur victoire respective à l'aller. Avant le match retour contre Rome, Ferguson avait attisé la fierté de la presse italienne en déclarant : «Ce sera dur... contre Barcelone». Ce sera en tout cas passionnant pour les spectateurs. Mercredi, ils se sont gavés d'occasions au Nou Camp comme à Old Trafford, malgré l'étroitesse des victoires remportées lors de ces quarts de finale retour : 1-0 pour Manchester contre la Roma, 1-0 pour Barcelone face à Schalke 04. Les deux victimes sont tombées les armes à la main. Schalke ne peut que s'en prendre à sa propre maladresse, incapable de convertir ses trois occasions franches avant le seul but du match, inscrit par Yaya Touré à la 43e. L'AS Roma avait partiellement atteint l'objectif assigné par Luciano Spalletti, à savoir un 0-0 à l'heure de jeu. Mais dans un match qui a ressemblé à une partie de ping-pong entre deux surfaces de réparation, Tevez finit par percer le but de Doni d'une tête plongeante à la reprise d'un centre parfait de Hargreaves (70e).

Que se serait-il passé si De Rossi n'avait pas expédié son penalty dans les nuages à la 29e minute, après une faute minime de Brown sur Mancini ? Peut-être qu'il n'y aurait pas, finalement, trois clubs anglais en demi, comme l'an passé. L'AS Roma ne le saura jamais, et le champion du monde italien nourrira longtemps le regret de ce ballon gâché. Après vingt-cinq premières minutes à sens unique pour Manchester United, la Roma eut d'autres ballons chauds, d'autres situations embarrassantes pour la sérénité de Rio Ferdinand, finalement titulaire, mais qui grimaça plus d'une fois en secouant son pieds blessé, sans pourtant sortir ! De Rossi (34e) puis Taddei (56e) manquèrent encore d'énormes occasions d'ouvrir le score, ce que Tevez finit par faire. Même sans survoler son sujet, Manchester United franchit l'obstacle romain sans encaisser de but, avec une équipe privée de Cristiano Ronaldo, Wayne Ronney et Paul Scholes, préservés avant le choc de ce week-end contre Arsenal en Premier League. Dans cette équipe mixte, Mikaël Silvestre en a profité pour effectuer un solide retour à la compétition côté gauche, tandis que Gary Neville foulait pour la première fois une pelouse cette saison, à la 81e minute, prenant d'emblée le brassard sous les hourras d'Old Trafford.

Les vivas de la foule, en revanche, se sont fait discrets en Catalogne. Le FC Barcelone, malgré la tempête, s'est lui aussi qualifié contre Schalke 04, sur le même score mais avec moins de brio. Un but de l'ancien Monégasque Yaya Touré, son premier en Ligue des champions, a apporté un peu de lumière au milieu d'un match (43e) qui ne pourra pas servir de référence avant la confrontation face à la machine Manchester United. Peu emballés, les supporters ont sifflé leur équipe et ont sorti, pendant un court instant, leurs fameux mouchoirs blancs après le remplacement en seconde période de Bojan par Giovanni. Ce geste symbolique, le deuxième après celui de dimanche après le nul face à Getafe (0-0), était destiné à contester les choix de l'entraîneur Frank Rijkaard, qui a toutefois sauver sa tête sur ce match. Très décrié et sur le départ en juin, le technicien néerlandais n'a pas hésité à titulariser ses trois Français Abidal, Thuram et Henry. Une nouvelle fois exilé côté gauche, l'attaquant des Bleus n'a que très rarement eu l'occasion de repiquer au centre, où Rijkaard avait préféré placer sa petite perle Bojan Krkic. Sans génie, le Barça a surtout profité de la maladresse des attaquants de Schalke, Kuranyi en tête, plus que jamais désespérant.