Comment passer en quelques mois du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions à la zone de relégation du Championnat de France de Ligue 1 ? Toulouse, une nouvelle fois battu à Auxerre (0-1) en est toujours réduit à chercher des explications rationnelles. A la sortie des vestiaires du stade Abbé-Deschamps, l'expression des visages occitans suffisait presque à résumer l'ambiance tendue qui pollue les coulisses du TFC. Les relations entre Olivier Sadran, le président toulousain, et son entraîneur Elie Baup, déjà froides, devraient virer dans les prochains jours au glacial.
«Je n'ai pas de commentaires à faire. Que dire, sinon des banalités», a sobrement déclaré Sadran. Elie Baup, la main bandée et le visage encore plus fermé que d'habitude, n'a pas cherché à masquer son inquiétude. «On prend un but idiot alors que nous produisons dans l'ensemble un jeu intéressant. L'équipe est volontaire, elle ne lâche rien, mais la réussite nous échappe. J'essaye de ne pas trop m'occuper de l'écart entre nous et le dix-septième... » Dominique Arribagé, le capitaine toulousain, ne s'est pas non plus attardé longtemps devant les journalistes. «Ca ne veut pas rentrer, on ne sait plus la mettre au fond. Si l'ambiance est bonne ? Ouais, ça va... », a-t-il lâché avant de tourner les talons. Et c'est Marseille qui débarque au Stadium la semaine prochaine...