8° journée

Real et Barça à la même enseigne

Le Real Madrid a concédé sa première défaite de la saison sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone (1-2), mais conserve cependant la tête de la Liga. Mauvaise opération pour le FC Barcelone, qui a chuté lui aussi pour la première fois à Villarreal (1-3). Les Catalans voient leur adversaire du soir, mais aussi Valence, vainqueur à la Corogne (4-2), leur passer devant. Ils sont désormais quatrièmes.

Il n'y a plus d'équipe invaincue en Liga. Après Barcelone, qui a concédé sa première défaite de la saison à Villarreal (1-3), c'est au tour du Real Madrid de rendre les armes. Le leader du championnat a chuté sur la pelouse du deuxième club catalan, l'Espanyol (1-2) samedi. La faute à une entame de match catastrophique. Surpris dès la première minute de jeu par l'ancien Bordelais Riera, les Merengue ne sont jamais parvenus à refaire surface, encaissant même un second but à l'heure de jeu par Raul Tamudo. Déjà buteurs lors du succès de l'Espagne au Danemark (3-1) en match de qualification à l'Euro 2008, les deux internationaux de l'Espanyol permettent à leur équipe de se placer en embuscade, à une encourageante cinquième place. Côté madrilène, les hommes de Bernd Schuster, qui ont réduit le score en fin de match par Sergio Ramos (90e+2) peuvent nourrir quelques regrets. Ils ont manqué l'occasion de distancer leur grand rival pour le titre, le FC Barcelone. Et voient, au contraire, Villarreal, mais aussi Valence revenir sur leurs talons. Pas idéal pour préparer la réception de l'Olympiakos le Pirée, avec lequel ils partagent la tête du groupe C, mercredi en Ligue des champions.

Villarreal et Valence s'invitent sur le podium

Autre grand perdant de cette journée : le FC Barcelone qui a pris l'eau sur la pelouse de Villarreal (1-3), emmené par un Robert Pires des grands soirs. Pour ses retrouvailles avec son ancien compère à Arsenal, Thierry Henry, le milieu français a posé beaucoup de problèmes aux défenseurs blaugrana, parfois contraints de s'employer de manière illicite pour le stopper, à l'image d'Eric Abidal et Gabriel Milito, coupables d'avoir bousculé l'ancien Messin dans leur surface de réparation (13e et 34e). Une aubaine pour Marco Senna, qui ne s'est pas fait prier pour transformer les deux penalties et donner un peu plus de relief au succès du "Sous-marin Jaune", qui avait déjà ouvert le score par son Mexicain Guille Franco (3e). Avec six victoires au compteur depuis le début de l'exercice 2007-2008, Rio Mavuba, une nouvelle fois resté sur le banc, et ses équipiers s'installent sur la deuxième marche du podium. Côté catalan, ce premier revers de la saison met fin à une série de quatre succès consécutifs. Seule satisfaction pour Frank Rijkaard, il vient de se trouver une nouveau phénomène en la personne de Bojan Krkic, qui a réduit le score pour les Barcelonais (25e). A 17 ans et 52 jours, l'attaquant espagnol a profité de sa première titularisation pour devenir le plus jeune buteur du l'histoire du Barça en Liga. Il succède à Lionel Messi (17 ans, 10 mois et 7 jours).

La contre-performance barcelonaise profite également à Valence, qui est allé l'emporter à la Corogne (4-2). En l'absence de David Villa, qui souffre d'une entorse à la cheville gauche, les joueurs de Quique Flores s'en sont remis à leur deuxième gâchette, Fernando Morientes, auteur d'un doublé (37e, 73e), pour remporter leur sixième victoire de la saison. Auparavant, Joaquin sur penalty (9e) et Ruben Baraja (15e) avaient déjà mis les Valencians sur orbite. Troisième à égalité de points avec Villarreal, Valence, qui s'était déjà mêlé à la lutte pour le titre jusqu'à la trente-cinquième journée l'an dernier, prouve qu'il faudra une nouvelle fois compter sur lui pour le reste de la saison. Le FC Séville, son prochain adversaire en championnat, aimerait en dire autant. Mais sa série de quatre défaites consécutives a freiné ses ambitions. En déplacement à Levante (0-2), la formation dirigée par Juande Ramos avait surtout à coeur de stopper l'hémorragie. C'est désormais chose faite grâce à un doublé de son attaquant brésilien Luis Fabiano (6e, 14e s.p.). Sur le plan comptable, les partenaires de Julien Escudé, qui n'a pas pris part à cette rencontre en raison de douleurs aux adducteurs, restent cependant provisoirement englué dans le ventre mou de la Liga, à une décevante dixième place.