8° journée

L'AS Roma perd du terrain

Mauvaise opération pour l'AS Roma, tenue en échec par Naples (4-4) dans son Stadio Olimpico. Francesco Totti et ses équipiers comptent désormais cinq points de retard sur le leader, l'Inter Milan, qui s'est imposé sur la pelouse de la Reggina (1-0). La Juventus Turin et la Fiorentina, qui jouent dimanche respectivement face à Sienne (15h00) et le Genoa (20h30), peuvent également la dépasser en cas de victoire.

Festival de buts au Stadio Olimpico où l'AS Roma a été tenue échec par Naples (4-4) dans une rencontre que l'on pourrait qualifier d'extraordinaire. Extraordinaire parce que la crainte d'assister à de possibles débordements entre les ultras des deux équipes avait contraint le préfet de la capitale italienne à n'ouvrir le stade qu'aux 27 313 abonnés du club romain. Extraordinaire aussi par les multiples rebondissements qui ont accompagnés ce match de la 8e journée de Serie A. Menés au score dès la première minute de jeu après un but de l'Argentin Lavezzi, Philippe Mexès et ses équipiers ont d'abord refait leur retard sur penalty, par Francesco Totti (30e), avant de mener au score à trois reprises grâce à des réalisations de Perrotta (41e), De Rossi (52e) et Pizarro (80e). Mais, comme cela avait déjà été le cas face à la Juventus (2-2) ou encore la Fiorentina (2-2), les Giallorossi se sont montrés incapables de gérer leur avance et ont, à chaque fois, laissé leur adversaire revenir dans la partie. Avec une seule victoire lors de leur cinq dernières rencontres, les protégés de Lucianno Spalletti peuvent nourrir des regrets. Ils sont désormais à porté de la Juventus Turin et de la Fiorentina qui jouent dimanche. Mais ils voient surtout l'Inter Milan s'envoler en tête du classement. Toujours invaincus en championnat, les Nerazzurri ont remporté sur la pelouse de la Reggina (1-0) leur quatrième victoire consécutive grâce à un but du Brésilien Adriano (18e). Outre les trois points, Roberto Mancini, l'entraîneur du club lombard, a pu apprécier le retour à la compétition de Patrick Vieira, présent dès le coup d'envoi. Le capitaine des Bleus, blessé au biceps fémoral gauche lors de France-Ecosse (0-1) le 12 septembre dernier, n'avait pas encore disputé le moindre match officiel avec son club.

DIMANCHE : La Juve et la Fiorentina visent un podium

La Juventus Turin fermera dimanche soir cette huitième journée en recevant le Genoa, l'un des promus. S'ils ne veulent pas être décrochés par le leader, les protégés de Claudio Ranieri ont l'obligation de l'emporter. David Trezeguet, son avant-centre, auteur d'une bonne entame de saison, aura sans doute à coeur de se montrer, lui qui affirmait dans les colonnes de L'Equipe ne pas comprendre sa mise à l'écart des Bleus. Un sentiment d'exclusion partagé par son coéquipier Tiago. Dans un entretien au quotidien portugais O'Jogo, le milieu de terrain dit tout le désarroi qu'il traîne à Turin. «Mon expérience à la Juve tient de la désillusion. Quand j'ai signé, je l'ai fait car je pensais être titulaire, mais c'est tout le contraire qui est arrivé. Pour cela, il n'est pas facile de rester à Turin», tacle l'ancien Lyonnais. La partie risque cependant d'être moins facile que prévu puisque l'adversaire proposé à la "Vieille Dame" a bel et bien repris du poil de la bête. Après un début difficile, les Gênois ont aligné trois victoires consécutives qui leur ont permis de passer de la quinzième à la cinquième place. C'est dire si, là encore, rien n'est joué.

A seulement un petit point de la Juve, la Fiorentina, quatrième, accueille dimanche après-midi Sienne, seizième. Emmenés par un Adrian Mutu déclarant à la Gazzetta dello sport qu'il était prêt à rester au club «pour la vie», les Florentins doivent, eux aussi, l'emporter chez eux pour continuer à coller au wagon de tête. Ce match est d'autant plus important, qu'en cas de victoire, ils pourraient prendre l'une des trois premières places du classement. Seule formation avec l'Inter à demeurer invaincue, la Fiorentina entend bien pérenniser ses bonnes statistiques. Autre ténor. Autre visage. L'AC Milan, stagnant à une terne huitième place, reçoit, également dimanche après-midi, Empoli, dix-huitième. La formation de Carlo Ancellotti a l'occasion de redorer son blason qu'elle avait commencé de lustrer à nouveau en humiliant la Lazio (5-1 à Rome), lors de la septième journée. Une victoire, y compris sans éclat, et les Lombards, vainqueurs de la dernière Ligue des champions, pourraient réintégrer le haut du tableau, reprenant par là même un tempo plus conforme à leur insatiable envie de titres.