Une audience de jugement aux prud'hommes de Marseille aura lieu le 2 mai, après l'échec mardi de l'audience de conciliation entre l'Olympique de Marseille (L1) et le défenseur de Lyon (L1) François Clerc, à qui l'OM réclame 3 M€ pour non respect d'un contrat.
L'origine du litige remonte au 9 février 2006. Clerc, qui était présent jeudi à l'audience, avait alors paraphé un accord sous seing privé avec l'OM en vertu de l'article 18.3 du règlement de la Fédération internationale de football (FIFA), autorisant les joueurs, à six mois de la fin de leur contrat, à s'engager avec un autre club. Une disposition que la LFP n'a pas encore retranscrite dans ses textes. Malgré son engagement avec l'OM, Clerc, devenu entre-temps international, avait ensuite signé un contrat de quatre ans avec l'OL, début mai, avec un salaire au moins deux fois supérieur à celui que lui proposait l'OM. La LFP avait homologué début juin le contrat du jeune international à Lyon, estimant qu'il respectait "les dispositions conventionnelles et réglementaires applicables".
"Le débat est resté figé. Le joueur a estimé qu'il ne s'était pas valablement engagé avec l'OM et n'a pas dit pourquoi il avait signé son contrat", a déclaré à l'AFP Me Henri Labit, avocat de l'OM."Les prud'hommes de Marseille ne sont compétents ni territorialement, ni sur le fond. Sur le fond, nous soutenons que le joueur n'a pas signé de contrat de travail et que, quand bien même il s'agirait d'un contrat, celui-ci est nul car le règlement FIFA" n'a pas été transposé dans le règlement de la LFP, a de son côté fait valoir l'avocat du joueur, Me Jean-Jacques Bertrand. Selon la LFP, la décision de ne pas transposer l'article 18.3 a été prise par son conseil d'administration "en accord avec tous les partenaires sociaux, qui ont estimé qu'une telle règle pouvait déstabiliser les relations entre clubs, risquait de fausser le championnat et menaçait la formation à la française."