Le Centre technique national de Clairefontaine, ouvert le 8 janvier 1988, fête ses 20 ans. Situé dans les Yvelines, à 50 km au sud-ouest de Paris, en pleine forêt, de nombreux internationaux sont passés par là lors de leur formation, de Thierry Henry à Hatem Ben Arfa en passant par Nicolas Anelka, William Gallas, Jérôme Rothen, Louis Saha, ou encore Abou Diaby. L'endroit est passé à la postérité en 1998 quand il est devenu le lieu de résidence de la bande à Aimé Jacquet lors de la conquête de la Coupe du monde. «On ne se doutait pas quand ça a été créé en 1988 de l'importance que ça aurait, commentait Gérard Houllier, le DTN, mardi. Dix ans après on gagnait la Coupe du monde. Regardez depuis tous les trophées qu'on a gagné avec les sélections de jeunes et les seniors... Pour moi, ça a été une pierre angulaire, ça a créé une vision, une philosophie, ça a été une unité de lieu».
Clairefontaine héberge toutes les sélections (y compris les féminines), l'INF, mais c'est aussi le lieu de la formation et du perfectionnement des éducateurs et des cadres du football (brevets d'état, DEF, DEPF, certificat de formateur, etc...). Par le biais de programmes d'échanges, des techniciens étrangers viennent aussi s'y aguerrir. «Clairefontaine a vingt ans, c'est l'âge adulte, on se rend compte de l'utilité, du bien que ça a pu faire, a indiqué Raymond Domenech dans une chronique vidéo diffusée mardi sur le site de la FFF. Les générations de joueurs se renouvellent, changent, mais les entraîneurs restent souvent très longtemps. Il y a une vraie politique qui se maintient pendant des années».