Ce n'est pas un manque d'ambition, c'est une réalité. Avec deux défaites au compteur en autant de rencontres, et six points de retard sur les deux leaders de son groupe, Barcelone et les Glasgow Rangers, Lyon a perdu presque tout espoir d'atteindre pour la cinquième fois d'affilée les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Preuve de sa soumission : la résignation de son président, Jean-Michel Aulas, qui a pourtant l'habitude de voir les choses en grand, surtout lorsqu'il s'agit de son club.
«Statistiquement, on a plus de chances de ne pas se qualifier que de se qualifier, a-t-il admis dimanche à l'issue de la victoire de son équipe à Bordeaux (3-1). Il faudra aller à Stuttgart pour viser une qualification en Coupe de l'UEFA. Une bonne performance en Allemagne nous amènerait sur une bonne trajectoire pour cette C3. A partir de là, on pourra de nouveau envisager espérer... En tout cas, aujourd'hui, l'objectif, c'est de se qualifier pour la Coupe de l'UEFA et non pas pour (les huitièmes de finale de) la Ligue des champions».
«Il faut dire à toute la France que ce n'est ni humiliant ni déshonorant de perdre un match, quelque fois contre le cours du jeu, a poursuivi le dirigeant rhodanien en référence à la déroute de l'OL à domicile face aux Rangers (3-0) mardi. Dimanche, Bordeaux était mené 3-0, il aurait pu prendre une correction encore plus importante. Et pourtant ses joueurs ont fait tout ce qu'il fallait. Le public les a encouragés, le spectacle était beau. Il ne faut surtout pas enterrer cette équipe de Bordeaux qui saura rebondir, comme l'a fait l'Olympique Lyonnais. Il n'y a donc rien d'humiliant dans une défaite, surtout si, derrière, on sait rebondir...».
Pour donner encore un peu plus de poids à son discours, Jean-Michel Aulas a ensuite interpellé Laurent Blanc lorsque les deux hommes se sont croisés dans les couloirs de Chaban-Delmas : «J'espère qu'on se retrouvera en finale de la Coupe de l'UEFA», a-t-il lancé au technicien bordelais. Le rendez-vous est pris