Gérard Collomb, le sénateur-maire de Lyon, a lancé officiellement mardi le projet du grand stade de l'Olympique lyonnais et de l'environnement commercial et ludique prévu autour, à Décines-Charpieu. Le fameux ''OL-land'' cher à Jean-Michel Aulas. «C'est un projet de première importance pour l'agglomération et qui permettra une restructuration de l'est lyonnais», a développé l'élu lyonnais. La volonté des deux hommes est claire : que le projet soit bouclé à temps, c'est-à-dire pour l'été 2010.
En juillet, un rapport de présentation pour modifier le Plan local d'urbanisme sera déposé. Un an de procédure sera nécessaire pour adopter sa révision, selon Gérard Collomb, précisant que parallèlement les collectivités étudieront l'accès au site (voiries, transports en commun). Le permis de construire sera déposé en juillet 2008. «Nous n'avons pas de réponse sur le coût supporté par la collectivité mais les travaux de voiries qui accompagneront ce projet bénéficieront à l'ensemble du secteur et certains auraient été faits, même si le projet n'avait pas été prévu», a assuré Gérard Collomb.
Une grande équipe de rugby, comme le Stade français
De son côté, Jean-Michel Aulas a rappelé la dimension privée du financement du stade, grâce aux fonds levés par l'introduction en bourse d'OL Groupe. «Il peut bien sûr y avoir des recours, comme pour tous les projets, mais tout le monde est concentré sur l'échéance juillet 2010», insiste le président de l'OL. M. Aulas a également affirmé que plusieurs groupes s'étaient déjà manifestés pour associer leur nom au stade. «Le naming rapporte entre 100 et 150 millions d'euros sur quinze ans», a précisé l'homme fort du club rhodanien. Autre chiffre : le stade coûte 250 millions d'euros. Mais le budget pour les équipements annexes (camp d'entraînement, hôtels, centre commercial, zone de loisirs) n'était pas encore validé.
Quand l'OL aura quitté le stade de Gerland où il joue depuis 1950, le Lyon OU (ProD2 de rugby) prendra possession des lieux. «Nous avons quatre ans pour bâtir une grande équipe, comme le Stade Français, capable de remplir ce stade», a annoncé Gérard Collomb, tandis que Jean-Michel Aulas n'a pas exclu la possibilité de participer au développement du club de rugby